vendredi 9 août 2024, par
Les professionnels du secteur de la santé et du médico-social sont particulièrement exposés à des facteurs cancérogènes, comme le travail de nuit ou les radiations ionisantes. À Lyon, un projet de recherche inédit en France appelé étude Capessa se penche sur l’incidence et la mortalité par cancer chez ces personnels ainsi que sur leurs pratiques de dépistage.
Les professionnels de santé sont-ils exposés à un risque accru de développer un cancer ? Quelles sont leurs pratiques de dépistage ? Le projet de recherche Capessa — pour pratiques de dépistage, incidence et mortalité par cancer chez les personnels du secteur de la santé — entend justement répondre à ces questions. Lancé fin 2023*, inédit en France, il « s’appuie sur les données qui viennent du recensement et celles du système national des données de santé ».
L’hypothèse avancée par l’équipe de recherche : que ces acteurs dépistent mieux leurs cancers et ont un meilleur pronostic, ce qui entraînerait une incidence augmentée de certains cancers et une mortalité inférieure en raison d’un dépistage et d’un traitement précoce, souligne Barbara Charbotel, professeure des universités-praticien hospitalier de médecine et santé au travail au CHU de Lyon (Rhône) et coordinatrice du projet. « Nous avons aussi formulé l’hypothèse que certains cancers seraient en excès dans ces professions, peut-être à cause des expositions professionnelles comme les radiations ionisantes pour tout ce qui est radiologie interventionnelle. » À ces risques s’ajoutent aussi l’exposition au formol mais surtout le travail de nuit, classé comme cancérogène probable dès 2007 par le Centre international de recherche sur le cancer, avec toutefois un niveau de preuve limité.
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La Rédaction infirmiers.com avec Hospimedia