mardi 26 août 2014, par
Le CHU de Toulouse et le centre hospitalier privé Saint-Grégoire (Vivalto santé) de l’agglomération rennaise arrivent en tête des palmarès 2014 des hôpitaux et des cliniques établis par l’hebdomadaire Le Point. Il s’agit de son 18ème palmarès pour les hôpitaux publics et privés à but non lucratif et du 15ème pour les cliniques.
Pour les premiers, le trio de tête du tableau d’honneur, établi à partir de 62 spécialités médicales et chirurgicales, reste identique depuis plusieurs années. Le CHU de Toulouse arrive en tête devant le CHU de Lille, qui occupait la première place en 2013, et le CHU de Bordeaux, suivis des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS), des CHU de Tours, Montpellier, Nantes, Rouen et Rennes, de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP, Paris) et des CHU de Nancy, Grenoble, Amiens, Clermont-Ferrand et Nice.
Parmi les 50 établissements du tableau d’honneur figurent principalement des CHU/CHR et leurs sites mais aussi sept hôpitaux privés à but non lucratif (hôpitaux privés de Metz, hôpital Saint-Joseph à Marseille, hôpital Foch à Suresnes -Hauts-de-Seine-, groupe hospitalier Saint-Joseph à Paris, clinique mutualiste de Saint-Etienne, Institut mutualiste Montsouris -IMM- à Paris et groupe Diaconesses-Croix-Saint-Simon à Paris) et quatre centres hospitaliers (CH : les Hôpitaux civils de Colmar, Belfort-Montbéliard -Doubs-, La Roche-sur-Yon -Vendée- et Le Mans). S’agissant du tableau d’honneur des cliniques (à partir de 37 spécialités), le CH privé Saint-Grégoire arrive pour la cinquième année consécutive en tête. Il est suivi des établissements suivants : Centre hospitalier privé Saint-Martin à Caen (Générale de santé), Nouvelles cliniques nantaises, hôpital privé Jean Mermoz à Lyon (Générale de santé), clinique de l’Anjou à Trélazé (Maine-et-Loire), clinique de l’Union à Saint-Jean (Haute-Garonne, Ramsay santé), polyclinique de l’Atlantique à Saint-Herblain (Loire-Atlantique, Vedici), hôpital privé de la Louvière à Lille (Générale de santé), polyclinique de Gentilly à Nancy (Vitalia) et clinique Pasteur à Toulouse.
Les classements reposent sur les réponses des établissements à un questionnaire, auquel ont répondu 286 hôpitaux, 336 cliniques et 14 centres de la vision, les données du programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI), les résultats des indicateurs de qualité et de sécurité des soins et d’autres sources comme les annuaires de sociétés savantes et le bilan 2012 des activités de prélèvement et de greffe. Ils se fondent sur plusieurs critères (activité, notoriété, ambulatoire, technicité, spécialisation, coeliochirurgie, indice de gravité des cas traités, durée de séjour, évaluation de la mortalité) qui donnent au final une note sur 20.
Les tableaux d’honneur et les palmarès par spécialité sont accompagnés de plusieurs articles. En ouverture du dossier, Le Point aborde le sujet de la chirurgie ambulatoire. Après avoir détaillé une opération de pose de prothèse de hanche à la clinique Paulmy de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques, Capio), il liste les interventions lourdes récemment réalisées en ambulatoire en France et pointe les « mauvais élèves », dont plusieurs hôpitaux de l’Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP). Il indique s’être procuré le rapport des inspections générales des finances et des affaires sociales (IGF, Igas) sur la chirurgie ambulatoire. L’Igas a confirmé à l’APM que les travaux de cette mission avaient été finalisés et que le rapport avait été « récemment transmis aux ministres commanditaires ». Il s’agit toutefois d’un document préparatoire qui n’est pas diffusé à ce jour.
Selon Le Point, le rapport noterait que les capacités d’accueil en anesthésie et chirurgie ambulatoire ont progressé de plus de 40% depuis 2007, alors que parallèlement la part de l’ambulatoire dans l’activité totale de chirurgie n’a progressé que de 10 points (42,7% en 2013). La mission estimerait à 64% le potentiel national maximal (54,4% dans le public et 71,3% dans le privé). Elle détaillerait trois phases d’économies (suppression de lits et économies de fonctionnement associées ; gains de productivité ; arrêt de la chirurgie complète dans certains établissements) mais sans en chiffrer le montant. Les autres articles portent sur le registre des prothèses, la télémédecine, la chirurgie de l’obésité et la qualité des soins.
Psychiatrie : un palmares pour deux pathologies
Le Point consacre neuf pages à la psychiatrie. Il a évalué pour la première fois les 400 hôpitaux et structures de soins prenant en charge les maladies mentales, grâce à l’analyse du recueil d’informations médicalisées en psychiatrie (RIM-P), « qui regroupe les dossiers -anonymisés- des 2 millions de patients hospitalisés en 2012 ». Il a adressé parallèlement un questionnaire à 102 centres hospitaliers spécialisés (CHS), ainsi qu’aux CH, CHU et établissements privés à but non lucratif pratiquant la psychiatrie, et a obtenu une réponse de 37 CHS et 105 CH et CHU. Il dresse la liste des 50 « meilleurs » dans la dépression et la schizophrénie, en se fondant sur 14 critères (information du public, activité, durée moyenne de présence, hospitalisation, ambulatoire, densité des actes médicaux et non médicaux, existence d’un service d’urgence ou de centres médico-psychologiques -CMP-,...).
Pour la dépression, l’hôpital Sainte-Anne à Paris arrive en tête des 361 établissements la prenant en charge, suivi des Hôpitaux de Saint-Maurice (Val-de-Marne) et du CHS Gérard-Marchant à Toulouse. Concernant la schizophrénie, le CHU de Montpellier arrive premier des 364 établissements la prenant en charge, devant les Hôpitaux de Saint-Maurice et l’hôpital Sainte-Anne à Paris.
L’enquête accompagnant le palmarès relève « les inégalités et les écarts de pratiques qui caractérisent l’offre kafkaïenne du système de soins psychiatriques français ». Grâce aux données du RIM-P, elle pointe par exemple les 126 jours d’hospitalisation en moyenne pour une dépression au CHS d’Ainay-le-Château (Allier), quand la moyenne nationale est de 40 jours, et les 220 jours d’hospitalisation en moyenne pour une schizophrénie au CHS George-Sand de Bourges (Cher), soit « trois fois la moyenne nationale ».
L’hebdomadaire s’interroge aussi sur les écarts territoriaux en matière d’hospitalisation sans consentement à la demande du préfet, 28 fois plus nombreuses en Meuse qu’en Haute-Marne, 14 fois plus fréquentes en Haute-Saône que dans le Cher.
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