lundi 20 février 2023, par
Le Salon MedInTech 2023 a, une nouvelle fois, réuni avec bonheur le grand public et la fine fleur de la technologie de Santé innovante. Parmi les nombreux sujets traités, les participants ont particulièrement apprécié ceux concernant les objets connectés permettant d’éviter nombre de maladies cardiovasculaires, la transformation numérique optimisant les parcours de soins ou la prévention, qui devra passer par de la communication et de l’acculturation.
Le Salon MedInTech 2023, qui se veut le rendez-vous de l’innovation en santé s’est tenu les 13 et 14 mars 2023 au Parc Floral de Paris. Cet événement a été initié par les acteurs du secteur afin de réunir les professionnels de l’écosystème de la santé, ceux de l’innovation et des nouvelles technologies et le grand public.
MedInTech, lieu de rencontre du grand public avec la fine fleur de la technologie de Santé innovante
Pour sa deuxième édition a connu, comme la précédente, un vif succès, les participants, citoyens, professionnels de santé, centres hospitaliers et établissements du médico-social, industriels, société́ civile et représentants institutionnels étant invités à découvrir toute la force et l’énergie de l’innovation déployées en France autour de la Santé. C’est ainsi que cinq parcours visiteurs, dédiés à la Santé de demain, au Grand Âge, au bien-être, aux révolutions technologiques, ainsi qu’aux nouveautés technologiques et applicatives au service de la Santé de chacun ont été organisés, suscitant un grand intérêt pour le grand public.
Des outils connectés qui pourraient réduire le nombre de pathologies cardiovasculaires
Mais ce sont les conférences thématiques qui ont constitué le cœur de l’événement. Celle traitant des outils de diagnostic, de surveillance et d’alerte pour les patients a été notamment très suivie. Les orateurs, parmi lesquels le Pr Gilles Berrut, Président du Gérontopole des Pays de Loire, ont mis en lumière les progrès des objets connectés dédiés à la Santé qui font l’objet de systèmes informatiques fermés au titre de la protection des données, d’une capacité de mesure de paramètres biomédicaux très pointues et qui ne sont plus considérés, désormais, comme des gadgets par les professionnels de Santé.
Ils ont décrit une étude scientifique récente incluant 419 297 personnes et dont les résultats objectivaient des progrès dans la détection des maladies cardiovasculaires par le simple fait de porter une montre connectée. Ils ont ainsi montré que, si l’on mettait à disposition des patients de plus de 65 ans une montre connectée pendant 3 mois en France, on pourrait dépister 17 550 troubles du rythme et « on éviterait ainsi 6 142 accidents vasculaires cérébraux, permettant d’économiser environ 600 millions d’euros ».
Une transformation numérique qui permet d’optimiser les parcours de soins
Sur le même thème des données de Santé, Nicolas Castoldi, Directeur délégué auprès du directeur général et directeur exécutif de l’initiative à l’AP-HP a présenté le projet @Hôtel-Dieu plateforme, qui allie 5 start-up – Lifen, Nouveal, Withings, Implicity, Nabla – avec l’AP-HP et l’université de Paris Cité, avec pour objectif de créer une plateforme de suivi à distance universelle, capable de répondre au besoin des hôpitaux qui doivent suivre des patients souffrant de plusieurs maladies chroniques.
Elle est l’exemple même de la transformation des relations de soin, rendue possible par les applications numériques et qui, bien que la prise en charge soit effectuée à distance, permet de préserver un lien continu entre le patient et son équipe de soin et d’optimiser son parcours de soins. Ils ont, dans ce cadre, mis en lumière les enjeux de transmission, de sécurisation et de standardisation de la donnée de Santé pour des usages fluides et sécurisés, et ont rappelé l’importance de la qualité de ces données, agrégées et anonymiusées, pour une mise à disposition des travaux de recherche.
Une prévention qui passera par de la communication et de l’acculturation des publics
Citons enfin l’intervention du Dr Alain Tolédano, Président du Comité scientifique de MedInTech, lors de la session dédiée à la prévention. Il a, à cette occasion, regretté que seulement 3% des budgets de Santé n’y soient consacrés alors qu’il s’agit d’un des enjeux majeurs de la transformation de notre système de santé. « Prévenir les risques théoriques est aussi utile que de promouvoir certains modes de vie », remarque-t-il. L’alcool, le tabac, le surpoids, la sédentarité sont autant de facteurs bien connus de l’apparition des maladies cancéreuses ou cardiovasculaires et qu’il faut combattre. Mais il juge important de laisser le libre arbitre individuel aux moyens d’actions de communication et d’acculturation des publics, tout en engageant nos structures collectives vers une meilleure santé globale et durable. Tout un programme en fait...
Bruno Benque
Rédacteur en chef www.cadredesante.com
bruno.benque@gpsante.fr
@bbenk34.