La recherche action

mercredi 16 avril 2003, par Marc Catanas

La recherche-action ou « recherche participante » est une méthode qui permet, à partir d’un recueil de données identifiées et collectées au plus près des acteurs, de monter des actions, de mobiliser les potentiels existants et de redynamiser les acteurs dans l’institution.
Cette démarche favorise la production d’informations qualitatives et/ou quantitatives avec élaboration d’un diagnostic afin de répondre aux enjeux et dynamiques des organisations, alors même que les données existantes sont déficientes. Elle permet de faire une meilleure évaluation des problèmes et, conjointement, de trouver des réponses plus rapides en sensibilisant les acteurs à des méthodes de travail créatives.
Autour d’un projet défini avec le demandeur (collectivité, association, institution, organisation), il s’agit de mettre en place des processus d’analyse partagés, associant la démarche scientifique à l’expérience et le savoirs des acteurs de terrain (une structure, une entreprise, un hôpital...).

Les références théoriques utilisées sont de type sociologique, anthropologique ou ethnographique. Elles peuvent être enrichies par d’autres approches comme l’épidémiologie, les statistiques, etc. des méthodes de type action communautaire, ou encore des méthodes connues sous l’appellation de Rapid Assessment and Response (RAR) prévues pour le recueil et l’élaboration à court terme d’indicateurs prenant en compte des facteurs qualitatifs et subjectifs.

De plus, la recherche action comme tout autre recherche doit reposer sur :
- une observation rigoureuse et méthodique avec des techniques fiables,
- une ou des investigations antérieures autour du même thème de recherche,
- une conceptualisation afin de structurer les données et leur donner du sens,
- une capacité d’auto-critique et de questionnement quant à l’efficacité de sa démarche de recherche.

En pratique, des groupes de travail réunissant les différents partenaires (professionnels du social et de la santé par exemple) sont mis en place. Ils permettent de confronter les données préalablement recueillies aux expériences personnelles des acteurs, puis de localiser des points sensibles, des carences, des défaillances dans le domaine de l’action sanitaire et sociale.
A partir de ces échanges et réflexions peuvent émerger des propositions, des réponses et enfin des projets. La médiation de l’intervenant permet de créer un espace de parole et de développer une mobilisation autour de thèmes tranversaux à ceux qui organisent les compétences d’action habituelles. Les acteurs partenaires sont totalement partie prenante de la recherche-action.

Ce type de démarche conduit souvent à mettre en « réseaux » des personnes sensibilisées, préparées à poursuivre réflexion et action. La concertation de participants du secteur public ou privé, d’institutions territoriales ou de personnes est une source d’émulation où chacun peut participer à la définition d’objectifs collectifs. Il s’agit toujours de déboucher sur des propositions utiles, c’est à dire « appropriables » par les acteurs à l’origine de la demande comme des préconisations, scénarii, stratégies, recommandations, définition de cadres de référence, sans pour autant « coller » aux attentes de départ.


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