vendredi 17 novembre 2023, par
Un nouveau projet de loi entend renforcer l’arsenal législatif de lutte contre les dérives sectaires. Il embarque notamment deux nouveaux outils spécifiques au domaine de la santé, qui représente à lui seul un quart des signalements réalisés auprès des autorités.
La secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté, Sabrina Agresti-Roubache, a présenté au Conseil des ministres mercredi 15 novembre un projet de loi visant à mieux lutter contre les dérives sectaires. Il introduit notamment un nouveau délit pour les actes entraînant une « sujétion psychologique », mais prend aussi en compte l’explosion du phénomène dans le secteur de la santé. La mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) a en effet comptabilisé 4 020 saisines en 2021, soit une hausse de 36% par rapport à 2020, dont un quart relève de la santé. « 4 Français sur 10 ont recours aux médecines dites alternatives, dont 60 % parmi les malades du cancer », note-t-elle, dénombrant également « 1 800 structures d’enseignement ou de formation « à risques » » dans le domaine de la santé.
Un sujet de santé publique « très grave »
Il faut dire que la crise sanitaire a laissé sa marque, faisant apparaître une multiplication de discours sur le bien-être remettant souvent en question la crédibilité des autorités scientifiques et médicales. « Les dérives sectaires ont profondément évolué depuis de nombreuses années », explique la secrétaire d’État dans un communiqué. « Aux groupes à prétention religieuse s’est ajoutée une multitude de groupes ou d’individus qui investissent les champs de la santé, de l’alimentation, du bien-être, mais aussi le développement personnel, le coaching ou la formation. »
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La Rédaction Infirmiers.com