mardi 23 octobre 2018, par
Les interventions relatives à l’actualité professionnelle sont toujours très suivies dans les congrès paramédicaux. Les Journées nationales d’étude des Directeurs de soins n’a pas dérogé à la règle. Il a été question, lors de cette session, de la situation des faisant fonction de DS, de l’attractivité du métier, ainsi que des appels à projets dans le cadre des innovations dans les organisations de Santé.
À l’occasion des 16èmes Journées d’études des Directeurs de soins (DS), qui se sont tenues début octobre 2018 à Toulouse, était organisée une session d’information relative aux évolutions à attendre du métier de DS et des managers de Santé en général.
Les postes de FF de Directeurs de soins qui s’éternisent
C’est tout d’abord Danièle Toupiller, Directrice générale du Centre national de gestion, qui a pris la parole pour évoquer un point qui fait quelques vagues dans le monde hospitalier : la situation des faisant fonction de Directeur de soins. Dans une dynamique de préparation à la formation, elle a reconnu que cette transition n’était efficace que si elle dure un à deux ans. Sauf que de nombreux cadres de santé assument ce statut depuis plusieurs années. Elle a annoncé prendre en compte ce dysfonctionnement et promis corriger le tir. Danielle Toupiller a toutefois fait remarquer que, depuis le développement des GHT et des directions communes qui en résultent, les postes de DS à pourvoir étaient moins nombreux.
Elle a également souligné les problèmes d’attractivité de la fonction de Directeur de soins. Certains postes de cadres supérieurs ou de pôles octroient à leurs récipiendaires des responsabilités intéressantes qui ne les incitent pas à passer le pas d’une nouvelle année de formation de DS exigeante qui représente, de plus, une troisième carrière. Elle a enfin assuré que ses services allaient travailler sur ces thématique pour faire évoluer les choses dans de brefs délais.
L’innovation dans les organisations de Santé est en marche
Brigitte Scherb, Chargée de mission auprès de la DGOS, est ensuite intervenue pour faire un point d’étape sur les appels à projets relatifs aux innovations en termes d’organisation en Santé et figurant dans l’article 51 de la LFSS 2018. Elle a annoncé que 376 ce ces appels à projets avaient été retenus et que 4,9 millions d’euros avaient été attribués par le Ministère dans ce cadre. Les domaines d’influence de ces projets concernent principalement l’organisation des équipes de territoires, les activités de biologie et d’imagerie médicale, mais aussi l’outillage de fonctions support ou le management de la qualité. Elle a rappelé à cette occasion que des nouveaux métiers paramédicaux étaient à l’étude dans le cadre de la coordination des parcours de soins.
Exercices paramédicaux non complètes et nouvelle RH médicale
Elle a évoqué ensuite la diversification des exercices qui pourraient apparaître en 2019 au sein des GHT, liés notamment aux protocoles de coopération et aux pratiques avancées. À l’horizon 2022, pourraient également se développer des parcours professionnels diversifiés, parmi lesquels des exercices paramédicaux non complets dans plusieurs établissements hospitaliers, avec donc une partie de leur activité réalisée en ville ou dans d’autres établissements sur le territoire. Devraient apparaître enfin des modes de gestion des ressources humaines médicales à l’échelle des GHT, ainsi que des conventions avec les établissements privés dans le champ de filières d’intérêts communs non concurrentiels. Les CCLC ont été ici ciblés en priorité.
Enfin, pour apaiser les Directeurs de soins qui regrettaient ne pas avoir été cités dans le Plan Ma Santé 2022, elle assuré que ces professionnels avaient une place forte dans le système et qu’ils allaient être des acteurs centraux dans la lutte contre les activités hospitalières en silos.
Bruno Benque
Rédacteur en chef www.cadredesante.com
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