mardi 13 mars 2018, par
Alors que la concertation a débuté le 8 mars 2018, au ministère des Solidarités et de la Santé, sur le projet de décret qui doit encadrer la pratique avancée des infirmier(e)s, il est évident, au regard des diverses réactions communiquées tant par les médecins que les infirmiers, que le consensus n’est pas vraiment à l’ordre du jour. Explications et arguments des diverses parties concernées.
« Prescription, actes techniques, suivi du patient : ce que feront les infirmiers en pratique avancée demain », tel est le titre de l’article publié le mardi 7 mars 2018 par Le Quotidien du Médecin. On y lit que Prévu dans la loi de santé de Marisol Touraine, attendu depuis plusieurs mois par les infirmiers comme par les médecins, le projet de décret sur l’infirmier en pratique avancée, chamboule totalement les règles du jeu dans la prise en charge du patient et dans le parcours de soins. Il est écrit que Le projet de décret précise le rôle du médecin dans l’équipe de soins et surtout, son rapport à l’infirmier en pratique avancée. C’est le médecin qui détermine, « pour chaque domaine d’intervention, les patients auxquels sera proposé, avec leur accord, un suivi par un infirmier exerçant en pratique avancée », qui doit en retour informer le praticien s’il repère une dégradation de l’état de santé du patient ou « une situation dont la prise en charge dépasse son champ de compétences.
Un projet de décret et deux arrêtés ont été présentés
D’après le projet de décret et les deux arrêtés qui y sont joints, les infirmiers de pratique avancée participeront à la prise en charge globale du patient en ce qui concerne l’oncologie, la transplantation rénale, la santé mentale et la psychiatrie, mais surtout ils joueront un rôle dans le suivi des pathologies chroniques stabilisées, notamment pour la prise en charge des personnes âgées (AVC, diabète, maladie d’Alzheimer, ...). Toutefois, il est clairement précisé que tout se fera sous le contrôle des médecins : conduite diagnostique et choix thérapeutiques du parcours de soins sont définis par le médecin.
En outre, le champ de compétences des IPA ira jusqu’à conduire un entretien avec le patient, retracer ses antécédents médicaux et procéder à un examen clinique. Elles pourront égelement renouveler ou adapter des prescriptions médicales, prescrire et interpréter des examens de biologie, ou encore pratiquer une liste d’actes techniques sans prescription médicale.
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Bernadette FABREGAS
Rédactrice en chef Infirmiers.com
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