Forte mobilisation enregistrée pour la journée du 7 mars

mercredi 8 mars 2017, par APM-International

La journée d’action des infirmiers et autres professionnels de santé organisée le 7 mars 2017 a dépassé les espérances, tant en termes d’affluence que de représentativité. IADE en tête, ils ont fustigé la Loi de santé, les GHT ou le PPCR et ce 7 mars a bien été à la hauteur du 8 novembre. Certains personnages politiques en ont aussi profité pour soutenir le mouvement.

La journée d’action du 7 mars 2017 s’est traduite par un taux de grévistes de 9% dans la fonction publique hospitalière (FPH), comparable à celui observé le 8 novembre 2016, mais les manifestants à Paris ont été beaucoup plus nombreux.

L’affluence du 7 mars supérieure à celle du 8 novembre

Le taux de mobilisation (qui inclut les assignés) était de 9% mardi à 17 heures, a indiqué le Ministère des Affaires sociales et de la Santé. En novembre 2016, il était de 9,6% à 18 heures. Le mouvement du 7 mars a été initié par les syndicats CGT, FO et SUD des secteurs sanitaires, social et médico-social publics et privés. Ils ont été rejoints par d’autres organisations, notamment des fonctions publiques territoriale et d’Etat, un collectif de 16 organisations infirmières ou encore la coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité. Des manifestations avaient également lieu dans une quarantaine de villes de France, rappelle-t-on.

De nombreux secteurs sanitaires représentés

A Paris, les organisateurs attendaient au moins 15.000 personnes. Elles ont été environ 30.000 selon le secrétaire général de la fédération FO santé, Denis Basset, qui s’en est réjoui auprès d’APMnews, dans le cortège. La préfecture de police a donné un chiffre plus modeste (10.000 à 12.000 personnes), mais nettement supérieur à son évaluation du 8 novembre 2016 (3.500 manifestants). Sur le pavé, les agents des hôpitaux publics, souvent en blouse, étaient les plus représentés. Des travailleurs sociaux du privé associatif, des infirmiers libéraux ou encore des salariés d’organismes de sécurité sociale étaient également présents.

Déception pour la délégation syndicale reçue au Ministère

Parmi les slogans, « Abrogation de la loi Touraine » revenait souvent, avec des variantes ciblant les groupements hospitaliers de territoire (GHT). D’autres manifestants ont scandé « Hôpital en colère, non non non au PPCR » (protocole « parcours professionnels, carrières et rémunérations » transversal aux trois fonctions publiques), ou porté des banderoles comme « La psychiatrie n’a pas de prix, non à la fermeture des lits ». Une délégation CGT-FO-SUD a été reçue dès la fin de matinée par des représentants du cabinet de Marisol Touraine et de la direction générale de l’offre de soins (DGOS). Denis Basset, tout comme Mireille Stivala (secrétaire générale de la CGT santé-action sociale) s’en sont montrés déçus, estimant que le ministère n’a pas fait de réelles annonces.

Les IADE en tête de cortège

Les infirmiers anesthésistes, en blouse bleue, étaient très visibles en tête de cortège. FO, la CGT et le Syndicat national des infirmiers anesthésistes (Snia) ont déposé un préavis de grève reconductible, courant du 9 au 16 mars, date de l’examen de projets de textes sur leur statut par le Conseil supérieur de la fonction publique hospitalière (CSFPH), a expliqué le président du Snia, Jean-Marc Serrat, à APMnews. Ces projets de texte soulèvent la colère de ces trois syndicats, notamment parce qu’ils ne concernent pas les cadres IADE. En revanche, la CFDT et l’UNSA ont jugé acceptables les revalorisations proposées (nouvelle bonification indiciaire de 15 points par mois, passage de la prime spéciale des IADE à 180 € par mois au lieu de 120 €).

Jean-Luc Mélenchon salue les manifestants

Jean-Luc Mélenchon, candidat à l’élection présidentielle, soutenu notamment par le Parti de gauche et le Parti communiste français, est venu saluer les manifestants. Il était accompagné de l’interne en médecine Sabrina Ali Benali, connue pour avoir interpellé Marisol Touraine en janvier dans une vidéo sur internet pointant le manque de moyens à l’hôpital. Rapidement cerné par les caméras et les manifestants voulant le rencontrer (ou poser en photo avec lui), Jean-Luc Mélenchon a peint un tableau très sombre du système de santé. L’hôpital public « ne tient plus que par le dévouement des gens qui sont dedans, et les gens qui donnent les soins méritent le soin. On est arrivés à la limite de la rupture, c’est une situation très grave », at-il assuré. Il a plaidé pour « bannir de l’hôpital et du soin les logiques mercantiles et la logique de gestion de l’hôpital comme une entreprise ». Il s’agissait du seul candidat à l’élection présidentielle présent dans le cortège, à la connaissance de Mireille Stivala et de Denis Basset. Ils ont cependant souligné que le mouvement de mardi était syndical mais pas partisan.

La candidate du Front national, Marine Le Pen, a pour sa part diffusé le 7 mars également un communiqué de soutien aux manifestants. "Cadences infernales, manque de personnel et de moyens, faiblesse des salaires, manque de considération de la pénibilité du travail, reconnaissance et valorisation des formations d’infirmiers spécialisés (IADE, IBODE)...

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