vendredi 1er avril 2016, par
Un nouveau programme national de développement de la chirurgie ambulatoire vient d’être publié visant un taux de chirurgie ambulatoire de 54.7% à la fin de l’année 2016. Au regard de ce nouveau programme, l’Agence Technique de l’Information sur l’Hospitalisation (ATIH) présente un bilan, très encourageant, de l’année 2014.
En 2014, le développement de la chirurgie ambulatoire est devenu une priorité nationale avec un objectif affiché d’un taux de prise en charge en ambulatoire de plus de 50% à l’horizon 2016. L’objectif est atteint et un nouveau programme national de développement de la chirurgie ambulatoire vient d’être publié visant un taux de chirurgie ambulatoire de 54.7% à la fin de l’année 2016 et de 6.2% en 2020.
Au regard de ce nouveau programme, l’Agence Technique de l’Information sur l’Hospitalisation (ATIH) a mis à jour ses indicateurs de chirurgie ambulatoire, avec un périmètre élargi de la chirurgie en GHM-C (groupe homogène de malade en chirurgie) et 7 racines complémentaires, selon le nouveau découpage territorial en 17 régions.
Un bilan sur l’année 2014
En 2014, le taux de recours global à la chirurgie s’élève à 94.2 séjours pour 1000 habitants. Et pour la première fois, le taux de chirurgie prise en charge en ambulatoire et le taux de chirurgie prise en charge en hospitalisation complète arrive à égalité, comptabilisant 47.1 séjours pour 1000 habitants, soit un séjour sur deux. L’objectif fixé des 50% est atteint. Actuellement, le taux de chirurgie prise en charge en ambulatoire continue d’augmenter et à l’inverse le taux de chirurgie prise en charge en hospitalisation complète recule. Notons également qu’entre 2010 et 2014, en Pays de Loire et en Rhône-Alpes, le développement de la chirurgie ambulatoire a été plus rapide que la progression nationale.
De fortes disparités régionales
Les taux de recours à la chirurgie prise en charge en ambulatoire varient considérablement en fonction des régions de résidence des patients et des spécificités régionales de la population en termes d’état de santé. En France métropolitaine, le taux de prise en charge en ambulatoire varie entre 43.8 et 58.6 séjours pour 1000 habitants, en Outre-Mer le taux est plus faible entre 14 et 36.5 séjours pour 1000 habitants. Les facteurs économiques, sociaux et culturels ainsi que l’accessibilité géographique et la disponibilité de l’offre peuvent aussi expliquer les disparités des taux de recours à la chirurgie prise en charge en ambulatoire. Le poids du financement de ce type d’intervention joue évidemment un rôle non négligeable dans la variation des chiffres. Si la part de marché du secteur ex-DG, entre 2010 et 2014, a progressé de 2 points passant de 32.8% à 34.6%, la part de marché du secteur ex-OQN reste prédominante.
Des chiffres encourageants
Un suivi spécifique du développement de la chirurgie ambulatoire pour 7 spécialités chirurgicales a été mis en place en partenariat avec des professionnels de santé. Ce taux de progression est variable d’une spécialité à l’autre. C’est en ophtalmologie que les taux de progression sont les plus élevés, même si la stomatologie reste le secteur qui a le plus recours à la chirurgie prise en charge en ambulatoire. Les secteurs ORL et gynécologie enregistrent près d’une prise en charge sur deux en ambulatoire, l’urologie et l’orthopédie sont à un séjour sur trois. Le secteur digestif a considérablement progressé pour atteindre les 25% en 2014.
Le rapport « analyse de l’activité hospitalière 2014 » présente un focus sur les activités qui contribue le plus au développement de l’ambulatoire : les interventions sur le pieds pour les personnes de plus de 17 ans, les opérations sur le cristallin, les interventions réparatrices pour les hernies inguinales et crurales pour les personnes de plus de 17 ans et les cholécystectomies sans exploration de la voie biliaire principale.
Pauline Mayol
Etudiante Master LOPHISS (Paris 7)
mayol.paulline@gmail.com
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