Aide à mourir : 80% des soignants refuseraient de prescrire ou d’administrer le produit létal

vendredi 12 avril 2024, par La Rédaction infirmiers.com

Une enquête de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs démontre un rejet du projet de loi sur la fin de vie chez les acteurs des soins palliatifs.

Le projet sur la fin de vie tel qu’il a été présenté par Emmanuel Macron le 11 mars dernier n’en finit pas d’inquiéter la communauté soignante, et plus particulièrement celle spécialisée dans les soins palliatifs. « Les acteurs des soins palliatifs considèrent dans leur grande majorité que la légalisation de la mort provoquée aurait des effets délétères sur leurs pratiques », conclut ainsi la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) d’une enquête qu’elle a menée auprès de ces professionnels entre fin février et mi-mars.

Un rejet massif de la loi

Selon elle, 83% des 2297 répondants (voir encadré) se disent inquiets face à l’évolution attendue de la loi ; et ils sont 92% à penser qu’elle aura « un impact sur leur vie professionnelle. » Ils craignent notamment l’apparition de tensions et de désaccords au sein des équipes, qui risquent ensuite « de peser sur leur environnement de travail et leur façon d’appréhender leur métier ». Autre chiffre qui illustre le rejet de cette loi par les soignants : plus de 80% des répondants indiquent qu’ils refuseraient de prescrire, fournir, préparer et/ou administrer le produit létal. Enfin, 22% des médecins se disent prêts à quitter leur poste si « la mort provoquée » est mise en place dans leur service.
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La Rédaction infirmiers.com


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