mercredi 2 novembre 2016, par
Le Mind-Mapping est un processus permettant de schématiser en arborescence un flux d’informations linéaire. Après avoir abordé, dans un premier article, l’origine de cette notion et les techniques de conception d’une carte mentale, nous traitons ici les avantages et limites du Mind-Mapping et donnons quelques conseils pratico-pratiques pour maîtriser l’outil et éviter les erreurs.
Le Mind-Mapping a ses avantages et ses limites. Comme tout processus innovant, il convient de bien évaluer sa pertinence.
Avantages et limites
Au rayon des avantages, il permet une vision globale du champ d’application, une carte donnant une perspective sur les axes à suivre et sur les choix à effectuer. Elle se présente comme une somme de données compilées et organisées, selon une approche créative et un objet qui fait sens. Le Mind-Mapping est un stimulateur cérébral à la recherche de mots clés à mettre en relations et à retenir, pour formaliser sa pensée. Quant au limites de cet outil, ce sont tout d’abord sa nouveauté, la difficulté de changer notre mode d’écriture et sa complexité. En effet, comment, de prime abord, disposer les éléments et par ou commencer puisqu’il n’y a ni introduction, ni conclusion ? Ce processus requiert, de plus, de la concentration et de l’autonomie.
Bénéfice des cartes heuristiques
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Quelques conseils pratico-pratiques pour maîtriser l’outil
Tout d’abord, comme avec tout logiciel, réaliser une carte sur informatique nécessite d’investir un minimum de temps dans l’apprentissage de l’outil. C’est le lot commun de tous, et nous ne doutons pas que vous récupérerez très vite ce temps « perdu » grâce à FreeMind !
Les sept erreurs à éviter :
- 1– Ne surchargez pas votre carte avec trop de détails. Sachez rester simple. Trop de détails tuent la communication.
- 2– Ne choisissez pas le design de vos cartes au hasard. Avec la carte heuristique, la mise en forme revêt une importance cruciale. Les couleurs, les formes et les styles sont porteurs de sens. Codifiez donc bien votre utilisation de ces signaux afin de créer des habitudes cognitives positives.
- 3 – Limitez le texte dans les intitulés de vos branches. En effet, libérés du cadre de la feuille A4, nous avons tendance à oublier les règles essentielles du Mind- Mapping et, notamment, l’utilisation de mots-clés représentatifs. Insérez donc des commentaires au sein de vos branches, pour pallier le besoin éventuel de détailler certains points. Votre carte en sera d’autant plus simple visuellement.
- 4 – N’oubliez ni les icônes, ni les symboles : icônes et symboles vous permettent de baliser facilement votre réflexion. Grâce à eux, vous pourrez également, par la suite, filtrer votre carte.
- 5 – Ne créez pas de carte géante. N’intégrez pas tous les éléments dans une seule et même carte. Morcelez votre carte en sous-cartes afin de simplifier l’information.
- 6 – Ne vous limitez pas au texte. En fonction de votre temps disponible et du destinataire, illustrez autant que possible votre carte par des images et par des couleurs, afin de stimuler au maximum les deux hémisphères de votre cerveau.
- 7– Évitez à tout prix l’effet choc. En bon adepte de la carte, vous l’utilisez tout naturellement pour présenter vos idées aux autres. Attention toutefois, rappelez-vous la première fois que vous avez vu une carte. Qu’en avezvous pensé ? N’avez-vous pas trouvé cette forme de représentation graphique un peu brouillon ? Ne vous êtes-vous pas senti un peu perdu ? Un public non initié au Mind- Mapping pourra rester perplexe en voyant une carte heuristique pour la première fois. Il restera sans repères et trouvera, sans doute, l’aspect de la carte un peu confus. Face à la nouveauté, sans préparation de votre part, votre public pourra rejeter cette forme de présentation, aussi originale soit-elle. Ainsi, pour une première approche, pensez à présenter vos informations sous forme de carte, pour donner une touche d’originalité sous la forme linéaire, pour rassurer vos interlocuteurs.
Conclusion
La carte mentale renforce le travail collaboratif et le processus de la cognition. Elle est mise en application par les managers : les tuteurs, les formateurs et les étudiants. C’est un outil structurant pour développer nos compétences managériales, pédagogiques et nos apprentissages. On apprend ensemble, on mobilise ensemble : le mind- mapping est un outil fédérateur où tout le monde peut participer en promouvant la communication.
Au final, c’est un outil pour apprendre à apprendre :
- c’est une approche socio-constructiviste de l’apprentissage,
- la démarche a pour origine l’art de découvrir,
- elle consiste à faire découvrir à l’étudiant ce que l’on veut lui enseigne. Je terminerai par une citation de Confucius : J’entends, j’oublie, Je vois, je me souviens, Je fais, je comprends. Cet article donne quelques conseils aux étudiants, formateurs, tuteurs, managers et n’a aucune prétention. Un grand merci aux professionnels qui m’ont fait découvrir ce support et tous ceux qui s’y sont investis bien avant moi.
Modèles à mettre en application par :
- Les soignants : le carnet de santé
- Un manager : un retour d’expérience avec l’analyse SWOT
- L’étudiant préparant un mémoire de fin d’étude : présenter un concept, recherche documentaire.
- Le formateur ou le tuteur : organiser un dispositif de formation avec le mind- mapping ; préparer un cours.
Catherine Genèbre
Formatrice en Institut de Formation de Manipulateurs d’Électroradiologie Médicale (IFMEM)
Master 2 FFS
Conduite et accompagnement au changement
c.genebre@orange.fr
Bibliographie
Les logiciels professionnels
Livres pratico-pratiques
- Tony BUZAN. Dessine-moi l’intelligence .Editions d’organisation 2003
- Le BIHAN, MONGIN, REGAUD, DELADRIERE. Organisez vos idées avec le mind- mapping. Edition Dunod. 2009
- Benoit DELVAUX. Des idées à la carte . Edition EMS. 2009
- Pierre MONGIN,Xavier DELENGAIGNE.Organisez vos notes avec le mind-mapping. Edition Dunod.2011
- Edward DE BONO. La boite à outils de la créativité. Editions d’organisation.2004