vendredi 15 juin 2018, par
Plus de 30 000 étudiants en soins infirmiers entrent chaque année en formation afin d’acquérir, trois ans durant, ce qui constituera le coeur de leur métier au travers de cours théoriques, exercices pratiques et stages sur le terrain. S’attacher à cet apprentissage rigoureux autant qu’ambitieux, montrer ces professionnels en devenir confrontés à la fragilité humaine, aux fêlures des âmes et des corps, voici l’ambition, très réussie, du film de Nicolas Philibert « De chaque instant » dont la sortie officielle en salles est le 29 août prochain. Nous l’avons vu et voilà ce que nous avions envie de vous en dire.
Le film de Nicolas Philibert aurait pu s’intituler « Entre leurs mains ». Dès les premières images, consciencieusement, les étudiants en soins infirmiers - trop souvent encore appelés « élèves »... - se lavent les mains ou plutôt, ils apprennent les premières notions d’hygiène, élémentaires, celles qui constitueront, entre autres, le socle de base de leur futur métier. Chaque parcelle de la main, chaque interstice est savonné, frotté, paume contre paume, main l’une sur l’autre, doigts entrelacés, en crochet, pouces enserrés, pulpes contre paume, poignets et bords cubitaux… Ils ne « s’en lavent pas les mains », bien au contraire, ils s’appliquent, concentrés, à reproduire ce qu’on leur a enseigné et vérifient l’efficacité de leurs gestes. C’est le début de l’histoire, les prémisses d’un apprentissage en institut de formation en soins infirmiers - trop souvent encore appelé « école »…- rigoureux car dans ces mains, de ces mains, s’exprimera toute l’essence d’un métier fait de technicité, de confiance, de sûreté, d’application, de concentration, de relation et de sécurité. Les mains du soignant, outil inégalable, prolongement de savoirs et d’humanité.
Lire la suite sur www.infirmiers.com...
Bernadette FABREGAS
Rédactrice en chef Infirmiers.com
bernadette.fabregas@infirmiers.com
@FabregasBern