vendredi 31 mars 2023, par
Encore victimes d’une méconnaissance de leur mode de fonctionnement, les communautés professionnelles territoriales de santé représentent pourtant un cadre privilégié pour les libéraux, qui leur permet notamment de penser des projets de santé innovants. Illustration en 4 exemples.
Elles ont été pensées pour mieux organiser le parcours de soin autour des patients, faciliter la prise en charge des soins non programmés et favoriser la prévention : créées par la loi de 2016, les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) sont l’un des outils pour améliorer l’accès aux soins, autour de projets de santé définis en fonction des besoins des territoires qu’elles couvrent. Et, surtout, elles encouragent l’interdisciplinarité entre les professionnels libéraux. « Les CPTS constituent un outil de maillage du territoire, au même titre que les maisons de santé », a ainsi tenu à rappeler Patrick Chamboredon, le président de l’Ordre national des infirmiers (ONI), lors d’une matinale consacrée au sujet. La preuve en 4 exemples.
Des coopérations plus larges entre professionnels en Haute-Saône
« Je suis dans une zone de désert médical », rapporte le Dr Martial Olivier-Koehret, président de la CPTS de Luxeuil et ancien président de MG-France. « Notre première mission est de trouver un médecin traitant pour chaque patient, d’organiser le pluriprofessionnel afin que l’ensemble des professionnels puissent mobiliser leurs compétences ». La CPTS, qui couvre un territoire de 45 000 habitants, a ainsi mis en place plusieurs protocoles de coopération entre médecins, infirmiers et pharmaciens libéraux, avec un scope plus large que ce que permet la loi, et autorisé par la forme juridique de ces structures. D’autres protocoles (avec les dentistes, les opticiens…) sont en cours de développement. Pour atteindre l’objectif de 0 patient sans médecin traitant, les 150 professionnels (de 12 professions différentes) de la CPTS peuvent compter sur le soutien des élus locaux – « les maires sont les premiers que préviennent ces patients », explique le Dr Olivier-Koehret – mais aussi sur l’Assurance maladie et l’Agence régionale de santé (ARS), les partenaires obligatoires de toute CPTS. L’Assurance maladie intervient ainsi dans les relations avec les patients pour assurer leur accès aux soins. « Elle alerte les patients de notre secteur géographique et nous renvoie ceux qui n’ont pas de médecin traitant. »
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Audrey Parvais
Journaliste
audrey.parvais@gpsante.fr