lundi 1er août 2022, par
De la pandémie mettant en lumière tous les dysfonctionnements à la gestion désastreuse et scandaleuse de nos EHPAD, le constat est unanime : notre système de santé va très mal et il génère de la souffrance chez le personnel soignant. Sans attendre de miracles en termes de renforts de personnels, d’équipements, de modernisation des locaux ou d’évolution de carrière, il est un facteur sur lequel nous, soignants, pouvons agir pour rendre la situation plus acceptable, notre mission plus agréable et mieux prendre soin de nos patients. C’est l’ambiance de travail.
Parce que bien souvent c’est ce qui donne envie de rester, de s’impliquer dans la vie du service et permet d’affronter les difficultés nombreuses de nos métiers. D’ailleurs, combien d’entre nous ne sont-ils pas prêts à quitter un service dit léger avec tout le confort souhaitable mais dans lequel règne une mauvaise entente pour rejoindre un service plus lourd où l’atmosphère de travail est moins délétère ?
L’ambiance de travail se fonde certes sur une bonne entente entre collègues mais pas seulement. Elle dépend aussi étroitement du management. La direction et les encadrants ont un rôle crucial à jouer en offrant des outils organisationnels et relationnels et en distillant un état d’esprit à même de créer un terreau favorable au bien-être au travail.
Dès lors, en se sentant considérés par nos supérieurs, par quelques gestes simples, comme le respect des horaires de travail, des jours de repos, la restriction des réunions inutiles ou des demandes de remplacements insistantes, nous pouvons participer à un ruissellement de bienveillance envers nos collègues et aussi et surtout envers nos patients.
Guillaume Saynes
Aide-soignant en gériatrie et illustrateur
Auteur de la BD Facebook EHPAD Chronicles.