lundi 22 octobre 2018, par
L’article de Christophe Pacific que nous avons publié en janvier 2019 et intitulé « Qu’est-ce que je fous là ? » a suscité quelques commentaires approbateurs de soignants déçus par la tournure des événements, par la philosophie du prendre soin et par la déliquescence des rapports humains à l’hôpital. Jérôme Cormier, Cadre de santé en psychiatrie, a décidé d’y consacrer lui-même un article pour faire une critique constructive des propos de notre confrère.
J’ai lu récemment un article bien ciselé intitulé Qu’est-ce que je fous là ? Je ne peux que reconnaitre la qualité, tant sur le fond que sur la forme, de ce texte de Christophe Pacific qui vulgarise subtilement des concepts pour nous permettre, une fois de plus, de réfléchir le soin. Je trouve la démarche louable mais à la lecture des commentaires de cet article - et plus spécifiquement ceux de mikelm - j’éprouve la nécessité de proposer un écrit que j’espère complémentaire pour poursuivre la réflexion.
Je pense en effet important d’insister sur le fait que la responsabilité du prendre soin devrait rester collective. Avoir une boussole, une éthique personnelle, c’est très intéressant, mais la cohérence du soin nécessite, d’être capable, en équipe, de suivre le cap d’une rose des vents commune et surtout de l’interroger régulièrement. L’éthique c’est parfois décider à plusieurs de ne pas suivre la boussole car la singularité d’une situation peut nous encourager à faire un écart par rapport à la trajectoire habituelle. De plus, même si, in fine, c’est une faisant fonction d’aide-soignante payée moins de 1300 euros par mois qui a la charge lourde d’assurer le nursing d’une personne âgée, ses collègues, son encadrement et l’ensemble des contribuables qui finance la solidarité et le soin public en France, sont responsables autant qu’elle de la qualité du soin réalisé.
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Jérome Cornier
Cadre infirmier en psychiatrie
jerome.cornierifcs@gmail.com