lundi 17 septembre 2018, par
Les neurosciences nous apprennent que les rapports humains se compliquent lorsque nous ne réagissons que pour prévenir un éventuel danger et que nos décisions sont influencées par nos émotions. Le Dr Bernard Anselem nous donne quelques clés pour faire évoluer notre esprit afin d’améliorer les relations sociales.
Pourquoi les rapport humains sont-ils souvent si compliqués ? Quels sont les mécanismes qui conduisent aux conflits et aux incompréhensions ? Ces questions sont liées, chez la plupart des individus, à une vision pessimiste de leur environnement et à une prépondérance de l’affect.
Une réaction primaire à d’éventuels dangers provenant de notre environnement
Le Dr Bernard Anselem, médecin et titulaire d’un Master de recherche en neuropsychologie, dans un article publié dans le blog Managersanté.com, tente de nous éclairer à l’aide de quelques concepts issus des neurosciences. Pour lui, nous sommes sujets à des déficiences émotionnelles qui ont pour origine tout d’abord la part prépondérante prise par les émotions lors de nos prises de décision. Depuis la nuit des temps, nous choisissons au quotidien les informations les plus pertinentes pour assurer notre survie, en identifiant en premier lieu celles susceptibles de nous mettre en danger, après quoi nous considérons les éléments qui sont pourraient nous apporter de la satisfaction et du bien-être.
Des décisions largement influencées par nos émotions
Partant de ce constat, il affirme que, lorsque l’on prend une décision, celle-ci est largement influencée par nos émotions, par notre environnement ou par l’impact de nos derniers échanges avec nos proches, nos collègues. Ainsi, nous avons l’illusion de prendre une décision rationnelle mais ce n’est pas toujours le cas. C’est ce qu’il appelle les biais cognitifs et donne l’exemple de celui de la négativité, par protection primaire vis à vis du monde extérieur, et qui est une réaction naturelle ancestrale, voire plus, préhistorique. D’où la nécessité de prendre du recul sur son environnement, ce qui ne nous empêche pas d’agir de temps en temps sous l’influence de l’émotion, si nous l’avons évaluée comme pertinente en amont.
Chercher des solutions plutôt que des coupables
Bernard Anselem nous invite donc à repérer et à optimiser nos potentiels mentaux, tout d’abord en acceptant toutes les émotions auxquelles nous sommes soumis, en les utilisant plutôt qu’en les subissant, afin de libérer son esprit et de mettre toute son énergie à l’action. Il vaut mieux chercher des solutions que des coupables… Vient alors la prise de distance envers ses croyances et préjugés, qui, en quelque sorte permet de faire la paix avec les autres et avec soi-même. L’esprit évolue alors pour mieux prendre en considération l’instant présent, il s’apaise et devient plus réceptif aux idées venues de l’extérieur. L’auteur parle ainsi de réévaluation cognitive, qui permet de chasser définitivement les pensées négatives et à profiter mieux des bons moments.
Cet état est ainsi propice à une meilleure estime de soi, ainsi qu’à une meilleure écoute de l’autre, à des relations sociales retrouvées, en somme… Et c’est le résultat de ce que l’on nomme l’intelligence émotionnelle.
Bruno Benque
Rédacteur en chef www.cadredesante.com
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