mardi 21 mars 2006, par
L’hospitalisation privée
L’hospitalisation privée représente en France un fort pourcentage de l’activité hospitalière.
60% de la chirurgie se pratique aujourd’hui dans ce secteur qui déploie sur le territoire près de 2200 cliniques et polycliniques, 40 000 médecins et chirurgiens, 120 000 salariés dont plus de 50 000 infirmières.
Six millions et demi de patients sont pris en charge chaque année par le secteur privé.
Le privé n’a pas échappé, comme le public, aux efforts de restructuration que le système de santé français opère depuis les ordonnances du 24 avril 1996. Cette modernisation a impliqué maints changements plus ou moins douloureux en termes de reclassements, restructuration, diversification, fusion, mise en conformité, voire fermeture d’établissements.
Les cadres sont, nous le savons tous, les interfaces entre volontés stratégiques et institutionnalisation, entre direction et corps soignant, à ce titre ils sont sur la tranche tectonique au quotidien
Les cadres du privé
Dans cet immense dispositif les services hospitaliers privés sont gérés par près de 6000 responsables qui oeuvrent chaque jour à la gestion et la coordination de leur(s) service(s) avec le plus grand dévouement mais aussi, souvent, de manière isolée.
De la surveillante de petite structure, seule à assurer la gestion et la coordination des soins dans son établissement aux équipes de 20 à 40 cadres des grandes polycliniques, les statuts et les fiches de postes sont légions.
En cela reside sans doute la spécificité de l’encadrement du privé. Un très large éventail de mode de management qui repose sur une pyramide hiérarchique relativement courte.
Dans cet ensemble décisionnel la technostructure si chère à Mintzberg prend une efficience très forte par sa rapidité de décision et de mise en application.
Rien à voir donc avec les lourdeurs solennelles de la fonction publique dans laquelle la pluralité des décideurs multipliée par la pluralité des procedures fini par générer des effets contre intuitifs.
La spécificité du privé est donc un immense paradoxe ! Tout s’y décide plus vite, les résultats y sont plus rapidement analysables et rectifiables, mais également les responsabilités y sont mieux cernées.
En d’autres termes, les cadres du privé sont moins bien formés, on leur demande des résultats immédiats et leur responsabilité est quasi-nominative.
L’uniformité ne pouvait naître plus tôt de la diversité des types d’institutions qui préexistaient avant 1996, depuis, l’hospitalisation privée est sortie de sa chrysalide, les modernisations, les fusions se sont opérées, demandant aux surveillants de suivre le rythme, de développer leur polyvalence et leurs compétences : et ils l’ont fait, et ils le font.
C’est à cette population de professionnels que s’adresse notre association.
L’ANCISSP
L’ANCISSP : association professionnelle, pas syndicat !
Composée de cadres infirmiers, cadres supérieurs et autres responsables de service, notre association a pour objet de regrouper l’encadrement du secteur privé, quel que soit le statut, au sein d’une structure associative qui met en oeuvre les moyens nécessaires à la promotion de la fonction, à une meilleure communication, en se faisant mieux connaître des partenaires et des tutelles.
Notre association souhaite aussi la mise en commun des pratiques, le partage des expériences et le développement des compétences pour une meilleure prise en charge sanitaire
Interface privilégiée entre direction et employés, les surveillants de service ont la nécessité et le devoir de développer et maintenir un niveau de performance et de compétence optimal, tant pour la pérennité de l’institution que pour le bien être du patient.
Ainsi, pour tout adhérent de notre association, le maître mot reste « professionnalisation » ; il s’accompagne de communication, d’expression et de recherche, trois grands axes qui nous fédèrent. A cet égard notre site internet www.ancissp.com est un outil incontournable.
L’ANCISSP a fait le choix, pour une plus grande exhaustivité d’expériences, d’étendre la possibilité d’adhésion aux autres cadres paramédicaux et aux cadres retraités. Mais c’est aussi un travail personnel qui est demandé à chaque adhérent, en ce sens la démarche de l’ANCISSP est originale. L’association est un soutien pour tous ses adhérents mais en échange chaque adhérent participe, s’exprime, travaille sur les différents dossiers.
Ainsi en est-il notamment pour le grand chantier 2006 : l’élaboration d’un référentiel des pratiques et compétences des cadres du privé. Un point de départ dans la réflexion des cadres : que faisons nous et comment le faisons nous ? A défaut des fiches techniques précises pour chaque profession dont dispose la fonction publique hospitalière, l’ANCISSP dresse le bilan des pratiques comme une première étape vers la professionnalisation.
L’association collabore avec les tutelles dans un esprit innovateur et progressiste.
J-M. Pélaprat Président de l’ANCISSP
ANCISSP
centre médical Odysseum
174 avenue Nina Simone
34000 Montpellier