vendredi 1er décembre 2023, par
Les députés ont choisi de ne pas suivre les sénateurs sur la question de l’Aide médicale d’État (AME). Dans le cadre des débats autour de la loi immigration, actuellement en discussion, les élus de l’Assemblée nationale ont supprimé en Commission des lois l’article du Sénat qui entendait transformer ce dispositif en Aide médicale d’urgence (AMU).
Le rapporteur général du projet de loi, Florent Boudié (Renaissance), a souligné que la question relevait « de la santé publique des individus » mais aussi « de santé collective », faisant ainsi écho à l’un des arguments avancés par un certain nombre d’acteurs de la santé. Laurent Marcangeli, président du groupe Horizons, a estimé de son côté que le sujet de l’AME n’avait pas sa place dans les débats sur l’immigration, le renvoyant plutôt à une potentielle mention à l’occasion d’une loi de finances rectificatives. Enfin, la gauche a unanimement dénoncé la mesure sénatoriale, pointant une suppression qui serait dangereuse « médicalement, absurde économique, indigne moralement », selon le chef du groupe PS Boris Vallaud. L’AME représente « 0,5% du budget de la Sécu », soit une « goutte d’eau dans l’océan », a affirmé Benjamin Lucas, du groupe écologiste. Seuls le Rassemblement national et Les Républicains étaient favorables à la suppression du dispositif.
Ce rejet n’est pas une surprise, la majorité ayant dés le départ indiqué qu’elle ne conserverait pas le texte actant la transformation de l’AME en AMU. « La Commission des lois de l’Assemblée nationale vient de rétablir l’Aide médicale d’État. C’était indispensable. C’est une position juste et forte pour un dispositif indispensable, efficace et évalué de santé publique », a réagi Aurélien Rousseau, le ministre de la Santé, qui s’était positionné en amont sur le maintien du dispositif.
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La Rédaction Infirmiers.com