lundi 31 mai 2010
A l'occasion de la journée de lutte contre les hépatites, le réseau régional Ville Hôpital et le pôle de référence des hépatites virales du CHU de Bordeaux (Hôpital Haut-Lévêque) présente des actions innovantes en matière de dépistage et de recherche. Dépistage non-invasif de la gravité l'hépatite le service d'Hépato-Gastroentérologie de l'hôpital Haut-Lévêque a créé le premier centre d'Investigation de la Fibrose hépatique au monde. Il accueille chaque année, plus de 3 500 malades pour une évaluation précise de l'état de leur foie et de la gravité de leur maladie hépatique sans ponction-biopsie du foie grâce à une prise de sang et un examen non-invasif appelé FibroScan. Ces examens indolores sont renouvelés chaque année permettant ainsi de bien suivre l'évolution de la maladie. Ce centre continue d'avancer dans la recherche et dispose maintenant d'une sonde de FibroScan encore plus performante, mise au point à Bordeaux, et qui va désormais être commercialisée dans le monde entier. nombreux essais thérapeutiques avec de nouvelles molécules non encore commercialisées. Fin 2011, de nouveaux médicaments vont être disponibles pour traiter les hépatites C. Il va s'agir d'une véritable révolution dans la prise en charge de cette maladie puisque le taux de guérison va passer de 45% à l'heure actuelle (avec les médicaments disponibles en 2010) à 75 voire 80% avec ces nouveaux médicaments. Ces nouveaux médicaments ont été essayés au sein du service d'Hépato-Gastroentérologie de l'hôpital Haut-Lévêque ; plus de 2000 malades vont pouvoir en bénéficier dès l'an prochain. Dépistage et traitement des hépatites virales dans les populations à risque comme les usagers de drogue. Depuis plus de 5 ans, le service d'Hépato-Gastroentérologie de l'hôpital du Haut-Lévêque travaille en collaboration avec le Comité Etude information Drogue de Bordeaux pour améliorer la prise en charge des hépatites virales des usagers de drogues. Cette expérience pilote a fait l'objet de plusieurs publications et cette organisation a servi de modèle à de nombreux centres en France. Le service d'Hépato-Gastroentérologie développe aussi l'éducation thérapeutique pour les hépatites virales et vient de créer une unité d'éducation thérapeutique permettant aux malades traités ou non traités de rencontrer en plus des médecins, une infirmière spécialisée, une psychologue, des associations de malades et bientôt une diététicienne. Les hépatites B et C en chiffres… Des fléaux mondiaux encore largement sous-estimés - Un être humain sur 12 est porteur chronique d'une hépatite B ou C, soit 350 millions de personnes pour l'hépatite B et 170 millions pour l'hépatite C. - L'hépatite B se transmet par voie sexuelle et sanguine, il est jusqu'à 100 fois plus contagieux que celui du SIDA. - Selon l'OMS[1], deux milliards de personnes dans le monde ont déjà été en contact avec le virus de l'hépatite B. - Elle compte parmi les 10 infections les plus meurtrières au monde et représente de très loin la première cause de mortalité par cancer du foie à l'échelle mondiale. - Le virus de l'hépatite C affecte 3% de la population mondiale. Il se transmet par le contact direct avec du sang ou des fluides corporels contaminés, notamment lors du partage de seringues. Chaque année, 3 à 4 millions de personnes sont infectées dans le monde. - Les hépatites B et C font plus d'un million de morts par an dans le monde. En France aujourd'hui Le plan national de lutte contre les hépatites B et C 2009 - 2012 rappelle qu'environ 280 000 personnes sont porteuses du virus de l'hépatite B et 221 000 de celui de l'hépatite C. Et seules 50% des personnes porteuses d'une hépatite ont connaissance de leur statut sérologique. Pour lutter contre les hépatites, la Fédération des Pôles de référence et réseaux hépatite (FPRH) rappelLe l'urgence d'un engagement fort et durable à l'échelle mondiale pour l'amélioration du dépistage, des soins et de la recherche contre les hépatites B et C. |
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