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HAS : Dépistage et prise en charge de l’infection à Neisseria gonorrhoeae, état des lieux et propositions

dimanche 20 mars 2011


Trois objectifs généraux ont guidé l’élaboration de ce rapport :

  • établir un état des lieux des données disponibles ou non sur l’infection à Neisseria gonorrhoeae : histoire naturelle de la maladie, épidémiologie, identification et traitement.
  • identifier l’ensemble des problèmes posés par la prise en charge diagnostique et thérapeutique et s’interroger sur les évolutions souhaitables.
  • conduire une réflexion sur la pertinence du dépistage.


Devant le constat d’une augmentation des cas de gonococcies selon les réseaux de surveillance en France et parce que cette augmentation s’observe sur l’ensemble du territoire, chez les hommes mais aussi chez les femmes pour lesquelles l’infection est le plus souvent asymptomatique, ce rapport d'orientation établit des propositions sur les évolutions souhaitables de la prise en charge actuelle :


- Concernant l’identification de l’infection, les propositions positionnent chacune des méthodes en fonction de leur performance, dans un contexte de diagnostic, de dépistage et de prise en charge thérapeutique :

  • chez un individu symptomatique, la culture est la méthode de référence pour le diagnostic de l’infection ;
  • dans un contexte de dépistage, chez un individu asymptomatique, l’utilisation des tests de biologie moléculaire doit être privilégiée.


- Concernant la prise en charge thérapeutique, un traitement efficace administré en une seule prise d’antibiotique existe et fait l’objet d’un consensus médical. Dans un contexte d’augmentation de la résistance des souches de Neisseria gonorrhoeae aux antibiotiques, l’Afssaps a actualisé en 2008 le schéma de prise en charge thérapeutique qui recommande l’utilisation de la ceftriaxone associée à un traitement anti-chlamydia.


Ce rapport présente également les résultats d’une réflexion sur l’opportunité du dépistage et les modalités de sa mise en œuvre en France. Bien que les données épidémiologiques actuellement disponibles ne permettent pas d’identifier l’ensemble des critères nécessaires à la définition d’une population cible, deux scénarios complémentaires sont envisagés :

  • Un dépistage ciblé dans des sous-groupes de population présentant des facteurs de risque comme les personnes dépistées ou diagnostiquées pour une autre IST, les personnes ayant des antécédents d’IST, les personnes porteuses du VIH, etc.
  • Un dépistage de l’ensemble des personnes ayant recours aux soins dans des structures de dépistage ou de prise en charge (CDAG-CIDDIST, centres de planification et d’éducation familiale, les centres d’orthogénie, les centres de santé sexuelle, etc).


Enfin, ce rapport a permis de mettre en évidence plusieurs pistes d'évolution et besoins d'information afin d'améliorer la prise en charge globale, de préciser les caractéristiques des personnes à qui proposer un dépistage et d’évaluer la pertinence de différents scénarios de dépistage.


Le format retenu est le rapport d’orientation n’établissant pas de recommandations, mais permettant de définir des propositions et pistes d’évolution. La méthodologie d’élaboration associe :

  • une analyse de la littérature ciblée sur les études récentes et de bonne qualité méthodologique portant sur l'histoire naturelle de la maladie, l'épidémiologie, la prise en charge diagnostique et thérapeutique ;
  • une analyse systématique et critique de la littérature clinique et économique portant sur l’efficacité, l’acceptabilité et l’efficience des stratégies de dépistage ;
  • l’avis de professionnels de santé : groupe de travail et groupe de lecture composés de professionnels et représentants des associations de patients ou d’usagers.


Les cibles professionnelles principales sont : les médecins généralistes, les infectiologues, les biologistes et microbiologistes, les dermatologues, les gynécologues médicaux et gynécologues-obstétriciens, les urologues, les médecins scolaires et universitaires, les professionnels travaillant dans les CDAG-CIDDIST, les centres de planification et d’éducation familiale et les centres de PMI, les centres d’orthogénie, les centres de santé sexuelle, en milieu carcéral ainsi que les associations de patients et d’usagers impliquées dans le domaine de la lutte contre les IST.

Documents


 


 


 


 


 


Voir en ligne : Haute Autorité de Santé


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