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CHU d’Amiens : 3 000 à 7 000 bébés victimes chaque année d’une exposition prénatale à l’alcool

mercredi 9 mars 2011


1ère cause non génétique de handicap mental chez l'enfant, l’alcoolisation fœtale entraîne des dommages irréversibles sur l’embryon et sur le fœtus. Ce message de santé publique est porté par l'Association de Prévention en Alcoologie et Addictologie de la somme qui organise un forum d’information au Centre Gynécologique Obstétrique du CHU d’Amiens-Picardie, le 29 mars 2011. « Tenir un stand doit permettre de créer des échanges informels propices à la transmission de principes d’hygiène de vie mais aussi d’annonces positives. En effet, si le syndrome d’alcoolisation fœtale est une pathologie dramatique, elle reste à 100 % évitable. » rappellent les responsables associatifs. Dans la mesure où à ce jour, un seuil de consommation sans danger n’a pu être identifié, les femmes enceintes ou celles qui désirent l’être protègeront leur enfant en acceptant de respecter la règle du "0 alcool pendant la grossesse".


Ce qu’il faut savoir
L’alcool passant librement et rapidement du sang maternel à celui du fœtus, au travers du placenta, l’alcoolémie de la mère devient celle du fœtus. Conséquences : le fœtus sera plus longtemps vulnérable à la toxicité de l’alcool car son foie n’est pas parvenu à maturité suffisante pour éliminer rapidement l’alcool. Ses organes sont aussi susceptibles de voir leur développement perturbé. L’affection la plus visible est le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF). D’autres désordres neurocomportementaux -regroupés sous l’appellation Ensemble des Troubles Causés par l’Alcoolisation Fœtale (ECTAF)- sont à redouter. L’ECTAF se caractérise par une addition de fragilités physiques : retard de croissance pré ou postnatal, anomalies craniofaciales, malformations du cerveau et des dysfonctionnements du système nerveux central : retard de développement intellectuel, problèmes d’apprentissage et de mémoire, hyperactivité, troubles de l’attention. 


Alerter au risque de s’opposer à une tradition française
Nous vivons dans un environnement où l’alcool est omniprésent et culturellement valorisé. La vie sociale abonde en occasions de boire : fêtes, cérémonies, pots dans l’entreprise, déjeuners entre amis... La première consommation d’alcool, « l’initiation » a d’ailleurs le plus souvent lieu en famille à l’occasion d’une fête ou d’un événement familial.


L’alcool est un produit qui a un tel ancrage culturel qu’il n’est pas toujours perçu, en particulier le vin de bonne qualité ou le champagne, comme à risques. 


En savoir plus sur L'A.N.P.A.A. 80 
L'A.N.P.A.A. 80 est la représentation départementale de l'Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie. Reconnue d’utilité publique, elle est agréée d’éducation populaire et association éducative complémentaire de l’enseignement public. Relais local des politiques de santé publique et d’éducation pour la santé en Picardie l’A.N.P.A.A développe une approche globale de prévention des risques et des conséquences liées à la consommation d'alcool, ainsi que la prévention des autres addictions. Ses actions de prévention et de sensibilisation sont soutenues par l’Agence Régionale de Santé Picardie, la MILDT (Mission Interministérielle de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie), par la Préfecture de la Somme ainsi que par plusieurs municipalités du département, notamment celles d’Amiens et d’Abbeville. L’association est également en charge de 5 Centres de Soins d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie : Abbeville, Amiens, Friville-Escarbotin, Péronne et Roye.


Contacts presse
A.N.P.A.A. 80 : Mélanie Bidard
Tél : 03.22.22.55.00
comite80@anpa.asso.fr


CHU Amiens-Picardie : Lorette Riez
Tél : 03.22.66.80.22
riez.lorette@chu-amiens.fr



[Pascal]


Voir en ligne : reseau-chu.org


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