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CHU de Lille : Opération séduction réussie, 75 praticiens signent pour la région Nord

vendredi 7 novembre 2008

Soucieux de pallier la fuite de médecins en post-internat, le CHRU de Lille a mené une politique active de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences médicales fondée sur le pragmatisme. L’effort a porté sur la préparation aux concours de l’internat et de praticien hospitalier, sur les conditions d’accueil des futurs médecins et sur l’élaboration de leur plan de carrière au sein des hôpitaux.

Soucieux de pallier la fuite de médecins en post-internat, le CHRU de Lille a mené une politique active de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences médicales fondée sur le pragmatisme. L’effort a porté sur la préparation aux concours de l’internat et de praticien hospitalier, sur les conditions d’accueil des futurs médecins et sur l’élaboration de leur plan de carrière au sein des hôpitaux. Entre 2000 et 2006, le dispositif a concerné 100 assistants spécialistes. Le bilan en 2008 est largement positif puisque 75 % d’entre eux « s’enracinent », conformément à leur engagement, comme praticien hospitalier dans un Centre Hospitalier des trois bassins de vie de la région : l’Artois, le Hainaut et la Métropole.

Le CHRU de Lille a passé des conventions avec les hôpitaux désirant recevoir des étudiants en post-internat. Ces accords établissent les modalités de préparation de l’assistant chef de clinique au concours national de praticien hospitalier. Dans ce cursus alternent temps d’activité hospitalière dans l’hôpital d’accueil et temps formateurs encadrés par les responsables hospitalo-universitaires du CHRU. En contrepartie, l’assistant spécialiste s’engage, en cas de réussite, à postuler au sein de l’établissement d’accueil.

Intérêt pour les candidats et pour les établissements
Les candidats bénéficient de l’encadrement hospitalo-universitaire du CHRU et peuvent prendre des responsabilités dans une pratique hospitalière au sein de grands Centres Hospitaliers.
Quant au CHRU de Lille, devenant multipolaire, il réussit à démultiplier sa capacité de formation tout en aidant les centres hospitaliers à fidéliser des compétences médicales. Au-delà de la construction inter-établissement, le dispositif a également un effet sociologique puissant en favorisant l’épanouissement d’un jeune médecin au sein de l’équipe médicale d’accueil.
Avec l’appui du Conseil Régional, ce savoir-faire sera décliné en faveur des chefs de clinique des universités- assistants des hôpitaux qui interviendront au sein des pôles d’expertise régionaux.

Le plan de développement des ressources médicales : l’anticipation du Nord-Pas-de-Calais
Très tôt, la région s’est dotée d’outils diagnostic (création de l’Observatoire National Des Professions de Santé) afin de mesurer et de projeter l’existant pour peser sur son avenir. Le plan de développement des ressources médicales est porté par l’ensemble des acteurs régionaux (ARH, DRASS, FHF, Faculté, Région). Il a pour but de développer, sur tout le territoire régional, l’attractivité professionnelle des médecins spécialistes depuis la formation jusqu’à l’installation et le déroulement de carrière.

Cette démarche s’inscrit dans un cadre plus global d’optimisation et de cohérence de l’offre de soin régionale économisant le temps des professionnels. Elle comprend la concertation des établissements de santé autour du SROS III (niveaux de soins articulés, aménagement du territoire), l’organisation en réseaux autour de centres de référence avec partage de temps médical ; le renforcement des liens ville-hôpital et le décloisonnement entre sanitaire et médico-social.

En 2020, une mesure de l’évolution de la démographie médicale permettra d’apprécier l’efficacité des dispositifs.

La démographie médicale une préoccupation permanente de la région Nord-Pas-de-Calais
La région Nord-Pas-de-Calais appartient au petit groupe de régions françaises où des initiatives ont été prises en faveur de la démographie médicale bien avant la publication des rapports nationaux NICOLAS ou BERLAND. Dès 1996, la Direction des Affaires Médicales du Centre Hospitalier Universitaire, avec le concours du Service d’Epidémiologie et de Santé Publique, alertait la communauté hospitalo-universitaire et les autorités de tutelle sur les risques liés à un contexte défavorable de la démographie médicale.

Repères
Le SROS met en évidence une densité de médecins généralistes proche de la moyenne nationale mais le déficit est très important pour les spécialistes libéraux (- 34 %) et les spécialistes salariés non hospitaliers
(- 35 %).

Les spécialités les plus déficitaires, tous modes d’exercices confondus, sont :
- la psychiatrie (- 44 % / 13 pour 100 000 habitants)
- la médecine interne (- 42,8 % / 2,4 pour 100 000 habitants)
- l’ophtalmologie (- 38 % / 5,7 pour 100 000 habitants)
- l’Oto-Rhino-Laryngologie (- 37,2 % / 3,2 pour 100 000 habitants)
- la santé publique et médecine du travail (- 35,2 % / 7 pour 100 000 habitants)
- la rhumatologie (- 33,3 % / 3 pour 100 000 habitants)
- la stomatologie (- 33,3 % / 1,6 pour 100 000 habitants)
la dermatologie (- 29,4 % / 4,9 pour 100 000 habitants)

Le nombre des médecins spécialistes (hors médecine prénatale) reste de 5 285 dans la région et la densité atteint 132 spécialistes pour 100 000 habitants pour 177 en moyenne nationale. 23 % des médecins spécialistes ont plus de 55 ans en 2004 et les départs en retraite estimés sont de 120 par an.

Dans plusieurs spécialités, l’exercice libéral est très faible dans la région (pédiatrie, psychiatrie) alors que des postes sont vacants dans d’autres spécialités dans les hôpitaux publics (imagerie, anesthésie réanimation, chirurgie, gériatrie).

Pour plus d’informations, contacter :
Sandrine Delaby, Déléguée à la communication, CHU Lille, 2,av Oscar Lambret, 59037 Lille cedex
- Tél : 03 20 44 41 04
- Fax : 03 20 44 52 71
- email

[Pascal]


Voir en ligne : reseau-chu.org


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