vendredi 7 octobre 2022, par
Les infirmiers en pratique avancée, dans l’exercice de cette nouvelle profession, peinent à trouver leur place dans le système de santé. En cause, un flou qui entoure encore leurs missions, mal connues des autres professionnels de santé.
En quoi la pratique avancée infirmière peut-elle moderniser le système de santé ? Quel futur imaginer pour cette profession, qui n’a que 4 ans d’existence ? Mais d’abord comment déterminer ce qu’est précisément l’exercice en pratique avancée ? Telle était en l’occurrence l’une des questions cruciales débattues lors la conférence de concertation, organisée par l’Union nationale des infirmiers en pratique avancée (UNIPA)*. Face aux IPA, sont ainsi venus échanger médecins, pharmaciens, conseillers au gouvernement ou encore représentants de l’Assurance maladie. Avec comme objectif affiché l’élaboration de propositions qui soient acceptables pour l’ensemble des acteurs du système de santé.
Un « flou » dans la définition
Instituée en France en 2018, la pratique avancée avait pour objectif, selon le ministère de la Santé, d’améliorer l’accès aux soins ainsi que la qualité des parcours des patients en réduisant la charge de travail des médecins sur des pathologies ciblées. Pour penser ce nouvel exercice infirmier, les regards se sont tournés vers l’étranger où existent depuis 20 ou 30 ans des infirmières expertes, rappelle le Pr Didier Samuel, président de la Conférence nationale des Doyens de médecine. Premier problème : la définition même de ces infirmiers experts et de leurs missions varient d’un pays à l’autre, même si des points communs existent, à commencer par une plus grande autonomie et un niveau de connaissances élevé. Or en France, les textes ont laissé un flou, aussi bien réglementaire et législatif, dans la caractérisation de cette nouvelle profession. À noter, précise Emmanuel Hardy, vice-président de l’UNIPA en charge des modes d’exercice, que les IPA de la fonction publique territoriale, de la fonction publique d’État, et du corps de santé des armées (SSA) n’ont, à titre d’exemple, pas de statut qui leur est propre.
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Audrey Parvais
Journaliste
audrey.parvais@gpsante.fr