Plus j'avance dans la réflexion à la lumière des situations que je lis sur ce forum, plus je me dis, qu'il faut absolument que notre profession doit en passer par là pour appuyer son positionnement...
je me suis d'abord demandé pourquoi le législateur ne nous avait pas précédé dans cette élaboration de cette déontologie professionnelle comme il l'a toujours fait...
J'y vois deux réponses possibles...
1) C'est une véritable prise de tête, nous en sommes conscients, du fait de la pluralité des professions qui compose notre corps de métier. Et d'autres évènements vont venir se rajouter tous les jours (modifications par le système LMD, évolution significative de nos professions initiales sous la poussée des problèmes démographiques professionnels (naissance attendue d'un infirmier clinicien prescripteur...) ... Bref la conjoncture, dans tout ce qu'elle a d'imprévisible et de mouvant...
2) Parce que le législateur nous considère "Cadre" (on peut toujours espérer...) et nous laisse le soin de cadrer nous-mêmes nos activités...
Et cette deuxième explication remet sur le métier le titanesque et fabuleux ouvrage que nous tentons de construire un peu plus tous les jours chez cadredesante.com : "Qu'est ce qu'un cadre de santé depuis 1995" ??
Exit le passé des surveillants de service nommés très souvent à l'ancienneté et uniquement pour la filière infirmière... Nos "aînés" ne nous sont d'un secours que très limité... et je dis ceci, moi issue de la profession de l'origine historique de notre métier (car nous ne sommes encore qu'un métier...").
A en croire les législateurs, l'ouverture aux autres professions était pour leur ouvrir des portes d'évolution de carrière... jusqu'au poste de directeur de soins... Bien ! Nous en prenons note, mais pas au delà, car bizarrement, la greffe a bien pris, non ??
Je dis bizarrement, car si la profession infirmière n'est pas trop virulente dans ses positions corporatistes, c'est une atteinte à son Pouvoir quand même... :xmas_wink:
Et là, cette révolution n'a pas fait vraiment de vagues... Serait-ce la notion de "filière soignante" qui est alors prépondérante dans nos représentations sur ce métier ?
Et si je vous ai mené jusque là dans la réflexion, c'est que je me suis posé ces questions :
La première : Qui sommes nous ?" Ou peut-être : "Que sommes nous ." dans le sens du positionnement réel de nos actions et de nos décisions.
Pour qui agissons-nous ? Au delà des tâches quotidiennes qui nous sont assignées, vers quoi allons-nous d'un commun accord ? Oui, d'un commun accord... Car reconnaissez que malgré la richesse de nos échanges, et la pluralité des profesions d"'origine présentes sur le forum, nous sommes tous tournés vers le même but...
Nous ne sommes ni dans le camps du tout administratif, ni dans celui du tout médical... nous sommes un peu de ceux-là certes, cohérence oblige... mais un peu plus encore...
Il nous manque la définition de ce but. Comme toute chose importante, nous l'avons laissé mutique. Comme le dit souvent notre cher Président Fredéric Rufin "Si ça va sans dire, ça va mieux en le disant !" :xmas_wink:
Bon, j'abrège car ça commence à faire long, je propose comme but ultime :
" Le respect des droits de la personne dans toutes ses dimensions est un droit inaliénable. Sa reconnaissance fonde l'action des cadres de santé. " Et les personnes visées sont autant les bénéficiaires directs de nos actions en tant que "cadre" (management) que les bénéficiaires des actions menées par ceux que nous manageons.
Et tant que j'y suis, un autre lien intéressant sur l'Ethique qui fait réfléchir...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Éthique#L.27....s_la_sant.C3.A9