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une IDE peut elle refuser déeffectuer une prescription
#1
Posté 04 avril 2009 - 09:53
Dilemne parfois avec le médecin de l'unité : je m'explique je travaille en psychiatrie et voulais savoir si une infirmière peut refuser d'effectuer une prescription médicale, si celle ci la juge dangereuse pour le patient ou pour elle même.
Existe t il des texte sur le rôle infirmier et prescription médicale?
Prescription rime t elle toujours avec obligation infirmière et quels recours?
Merci de vos expériences ,
Quel est le positionnement du cadre face à cela?
#2
Posté 05 avril 2009 - 10:01
non je plaisante, les plannings seraient si monotones ainsi!
on ne nait pas femme, on le devient... Simone de Beauvoir
#4
Posté 06 avril 2009 - 07:07
Citation
L'infirmier ou l'infirmière applique et respecte la prescription médicale écrite, datée et signée par le médecin prescripteur, ainsi que les protocoles thérapeutiques et de soins d'urgence que celui-ci a déterminés.
Il vérifie et respecte la date de péremption et le mode d'emploi des produits ou matériels qu'il utilise.
Il doit demander au médecin prescripteur un complément d'information chaque fois qu'il le juge utile, notamment s'il estime être insuffisamment éclairé.
L'infirmier ou l'infirmière communique au médecin prescripteur toute information en sa possession susceptible de concourir à l'établissement du diagnostic ou de permettre une meilleure adaptation du traitement en fonction de l'état de santé du patient et de son évolution.
Chaque fois qu'il l'estime indispensable, l'infirmier ou l'infirmière demande au médecin prescripteur d'établir un protocole thérapeutique et de soins d'urgence écrit, daté et signé.
En cas de mise en oeuvre d'un protocole écrit de soins d'urgence ou d'actes conservatoires accomplis jusqu'à l'intervention d'un médecin, l'infirmier ou l'infirmière remet à ce dernier un compte rendu écrit, daté et signé.
c'est cela l'incohérence de notre métier, nous devons vérifier les prescriptions de notre autorité professionnelle, et bien que cette compétence ne soit pas reconnue (pas le droit de prescription), mais en sommes pénalement responsables lorsqu'il y a erreur, problème, voir décès de la personne... Mais comment peut-on vérifier une prescription sans avoir la compétence d'en établir une ? La question existentielle professionnelle du jour est posée...
Pour l'avoir déjà fait dans le cadre d'un exercice en intérim, je lui conseillerais de noter sur le dossier son refus d'application de la prescription et de l'argumenter (les risques qu'elle y voit, avec apports d"éléments cliniques du patient sur lesquels elle s'appuie). En général, les médecins ainsi remis en cause revoient leur prescription... surtout parce qu'il y a trace écrite et qu'ainsi leur responsabilité est engagée..
Cadre de santé infirmier
Formatrice en IFSI
"Pour que le mal triomphe... il suffit que les hommes de bien ne fassent rien" Edmund Burke, Homme d"état et philosophe irlandais.
#5
Posté 06 avril 2009 - 07:16
Citation
L'infirmier ou l'infirmière applique et respecte la prescription médicale écrite, datée et signée par le médecin prescripteur, ainsi que les protocoles thérapeutiques et de soins d'urgence que celui-ci a déterminés.
Il vérifie et respecte la date de péremption et le mode d'emploi des produits ou matériels qu'il utilise.
Il doit demander au médecin prescripteur un complément d'information chaque fois qu'il le juge utile, notamment s'il estime être insuffisamment éclairé.
L'infirmier ou l'infirmière communique au médecin prescripteur toute information en sa possession susceptible de concourir à l'établissement du diagnostic ou de permettre une meilleure adaptation du traitement en fonction de l'état de santé du patient et de son évolution.
Chaque fois qu'il l'estime indispensable, l'infirmier ou l'infirmière demande au médecin prescripteur d'établir un protocole thérapeutique et de soins d'urgence écrit, daté et signé.
En cas de mise en oeuvre d'un protocole écrit de soins d'urgence ou d'actes conservatoires accomplis jusqu'à l'intervention d'un médecin, l'infirmier ou l'infirmière remet à ce dernier un compte rendu écrit, daté et signé.
Citation
c'est cela l'incohérence de notre métier, nous devons vérifier les prescriptions de notre autorité professionnelle sans compétences reconnues (pas le droit de prescription), mais en sommes pénalement responsables lorsqu'il y a erreur, problème, voir décès de la personne... Comment peut-on vérifier un acte pour lequel nous n'avons pas compétence à réaliser (les prescriptions ?) Voici posée ici la question existentielle professionnelle du jour...
Pour l'avoir déjà fait dans le cadre d'un exercice en intérim, je lui conseillerais de noter sur le dossier son refus d'application de la prescription et de l'argumenter (les risques qu'elle y voit, avec apports d"éléments cliniques du patient sur lesquels elle s'appuie), ainsi que le recours infructueux et sa persistance du refus d'application.. En général, les médecins ainsi remis en cause revoient leur prescription, parce qu'avec cette trace dans le dossier patient, leur responsabilité est engagée...
Mais il faut passer par le chef de service pour régler le problème avec le dit médecin.
Cadre de santé infirmier
Formatrice en IFSI
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#7
Posté 06 avril 2009 - 08:22
Il faut que l'intérêt du patient soit servi.
Cadre de santé infirmier
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#8
Posté 07 avril 2009 - 01:31
Oui, je me demande quand on reconnaîtra notre perspicacité dans certaines prescriptions!
non je plaisante, les plannings seraient si monotones ainsi!
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#9
Posté 08 avril 2009 - 06:51
Merci pour les explications, je travaille en psychaitrie unité temps complets d'hospitalisation, dit unité de crise.
Les désaccords surviennent lors de prescritions de chambre d'isolement où parfois le médécin accorde une heure de sortie ou sortie complete sous la pression du patient parfois et donc sous surveillance infirmière, alors que l'ensemble de l'équipe et moi-même estimons que c'est encore précoce à la vue de la clinique du patient et les menaces qu'il peut parfois proférer sur les soignants. Ce n'est abolument pas une volonté d'enfermer plus longtemps le patient car bien au contrainte nous sommes dans un unité qui prone la psychanalyse avec une moindre médication, mais tout même!
Dans la même lignée, ce sont des accompagnements à d'autres consults ou démarches alors que l'état clinique du patient est encore fragile et qui du coup se passe mal.
#10
Posté 11 avril 2009 - 10:37
non je plaisante, les plannings seraient si monotones ainsi!
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#12
Posté 09 juin 2009 - 10:41
Il est de plus en plus fréquent de constater que les demandes d'examens radiologiques sont remplies par les IDE (voire même AS) du service des urgences.
Outre le fait que cela n'est évidemment pas réglementaire, j'aimerais votre avis sur un point qui pour moi est beaucoup plus inquiétant:
Le médecin chef de service des urgences souhaite "officialiser cette pratique" en permettant aux IDE de prescrire certains examens radiologiques (petite traumato) pendant la nuit notamment soi disant pour gagner du temps sur la prise en charge (pas besoin d'attendre la venue du médecin de garde, moins de temps d'attente pour le manipulateur d'astreinte...).
Je suis opposé à la mise en place de cette procédure pour au moins deux raisons:
- c'est illégal
- cela entraînera forcément des irradiations inutiles pour des patients qui n'ont pas forcément besoin d'examen ou que le type d'examen demandé n'est pas le plus pertinent.
Merci d'avance pour vos commentaires.
#13
Posté 09 juin 2009 - 12:18
ceci dit , dans les services les prescriptions ne sont pas toujours signées par les médecins, voire recopiées par les infirmier(e)s et posent aussi probléme.
Même si l'informatisation est sensée bien améliorer les choses, si nous ne devions exécuter que les prescriptions correctement remplies , il y aurait beaucoup de manipulateurs au chômage

cadre de santé M.E.R.
"C'est une belle harmonie quand le faire et le dire vont ensemble", Montaigne.
#14
Posté 09 juin 2009 - 01:23
Lydie B., le Jun 9 2009, 01:18 PM, dit :
ceci dit , dans les services les prescriptions ne sont pas toujours signées par les médecins, voire recopiées par les infirmier(e)s et posent aussi probléme.
Même si l'informatisation est sensée bien améliorer les choses, si nous ne devions exécuter que les prescriptions correctement remplies , il y aurait beaucoup de manipulateurs au chômage

Est il possible d'avoir un apercu du contenu de cette procédure?
Pour ce qui est de l'intérêt porté à la radioprotection des patients par les médecins, je vous rejoins entièrement ; par contre, je regrette que le service de radioprotection ne joue pas son rôle de formateur comme il le faudrait, mais vous savez surement que la mission n'est pas toujours facile... Signé La PCR

#15
Posté 09 juin 2009 - 02:30
quant au protocole, il reprend:
l'objet, le domaine d'Application, les personnels concernés (en l'occurence l' IAO, le MAO, l'urgentiste) , les textes de références ( décret de compétence des infirmiers

heureusement que les manipulateurs rectifient souvent "le tir".

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#16
Posté 09 juin 2009 - 04:50
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#18
Posté 09 juin 2009 - 06:15
Citation
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#19
Posté 09 juin 2009 - 06:57


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#20
Posté 09 juin 2009 - 10:30
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#21
Posté 10 juin 2009 - 08:03
angee, le Jun 9 2009, 11:30 PM, dit :
Angee, si un protocole a été rédigé et validé dans ton service par les médecins stipulant qu'en cas de doute , il faut vérifier en imagerie la pose de la voie veineuse,c'est comme pour les contrôles systématiques à J +x, on a une prescription bien définie et bien encadrée. Par contre pour les radios des urgences, ici c'est l'infirmier qui réalise un pseudo examen clinique ( quand il y en a) et qui prescrit sous couvert de la signature d'un urgentiste.
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#22
Posté 10 juin 2009 - 08:55
Je vais donc m'atteler à la correction de cette procédure avec le médecibn urgentiste pour qu'il n'y ait aucune ambiguïté sur la possible responsabilité d'une IDE dans cette affaire.

Par contre nous allons prochainement mettre en place la prescription informatisée (logiciel Dx Care). Dans ce cadre la, faudra t il donner des droits de prescriptions aux infirmières ou que les médecins donnent leurs codes d'identification à celles-ci?... Pas facile! Si vous avez du recul par rapport a cela, je suis à l'écoute.

#23
Posté 10 juin 2009 - 10:41
futurcadre, le Jun 10 2009, 09:55 AM, dit :

soyons clairs: il n'y a pas de droit de prescriptions d'imagerie pour les infirmier(e)s , la prescription doit être signée par un médecin, libre à ce dernier de donner son code d'identification et comme l'a souligné Charlaine on reste dans l'exercice illégal de la médecine, aprés chacun assume ses responsabilités


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#24
Posté 10 juin 2009 - 07:04
Merci Lydie pour cette précision et je me renseigne demain pour savoir ce qu'il en est.
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#25
Posté 07 décembre 2015 - 04:56
Ce patient était en choc septique (tachycardie à 150bpm, saturation d'O2 à 74% se dégradant encore au fil des heures), il ne mangeait plus et ne s'hydratait plus depuis déjà trois jours (des soins de confort lui étaient apportés : petite toilette, soins de bouche).
Les trois hémocultures précédentes n'avaient toujours pas poussée. Je suis allée voir l'interne pour lui demander l'intérêt de cette série d'hémoculture et ma réticence face à ce soin qui selon était inutile et invasif pour un patient comme celui-ci.
Je ne comprenais pas pourquoi nous devions nous efforcer de faire ces hémocultures sachant que l'état de santé du patient s'aggravait au fil du temps.
Il était 19h quand la prescription à été mise à jour. J'étais la seule infirmière du service et aucun autre médecin n'était présent. J'ai demandé des informations complémentaires à l'interne et est exposé mes arguments. L'interne est resté sur sa position en m'expliquant ceci : "même si le patient meurt je veux savoir de quoi il est mort" et a ajouté "Ce patient n'est pas étiqueté soins palliatifs et ce n'est donc pas de l'acharnement thérapeutique".
J'ai quand même appliqué la prescription de peur qu'on ne me le reproche plus tard.
Le patient est décédé dans la soirée avant l'arrivée des résultats.
Même si il est trop tard pour ce patient, j'aimerai savoir qu'elle aurait pu être la marche à suivre pour pouvoir refuser de pratiquer ce soin.
- discuter de la décision avec l'interne
- avoir une traçabilité de mon refus (Y a t il une loi ? Un article ? qui montre que je suis protégé par cet écrit ?)
- accord du patient (celui-ci était mutique, je n'avait ni son accord ni son refus)
Si je n'avais pas pratiqué ce soin, quelles auraient été les conséquences juridiques pour moi ? Qu'est ce que je risque ? Si le patient n'était pas décédé, les conséquences auraient-elles été les même ?
Pouvez-vous me donner des preuves juridiques qui puisse me servir si ce genre de situation se reproduisait ?
Merci

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