Accès direct
Rechercher dans le forum


Formation Informatique et Internet
#1
Posté 03 octobre 2007 - 09:45
Est-ce que dans les IFSI actuellement les étudiants bénéficient d'équipements informatiques, de bornes wifi et de formation à l' informatique et internet ?
Si oui est-ce que cela fait partie du programme ? ou d'un module optionnel ?
Qui assure les formation ?
Si non comment les préparer à utiliser les applications informatiques, Intranet et aux dossiers informatisés ?
Merci
Cettesil
#2
Posté 04 octobre 2007 - 05:45
Pour ce qui est de l'initiation à l'informatique, rien n'est organisé vraiment, mais des postes informatiques avec intranet et internet existent... ceci dit... de plus en plus, nous voyons arriver les étudiants avec un portable et prendre en saisie directe les cours... on se demande alors s'ils ont vraiment besoin de nous... et avec les installations vidéo, ce sont souvent eux qui nous dépannent le cas échéant... on pourrait se poser la question de qui a besoins de cours !!

#3 [Invité]nanarduhavre_*
Posté 04 octobre 2007 - 11:30
#4
Posté 06 octobre 2007 - 08:10
#6
Posté 13 octobre 2007 - 10:21
A l'université, les étudiants peuvent se former et valider le C2I (Certificat Informatique Internet) qui est devenu obligatoire pour rentrer en IUFM. Je pense qu'il serait bien que les étudiants infirmiers puissent aussi le passer et qu'ils puissent le faire en IFSI.
Avez vous entendu parler du C2i métiers de la santé ?
Cettesil
#8
Posté 30 octobre 2007 - 01:05
ce n'est jamais la priorité... Moi ce que je vois c'est l'évolution de notre environnement. On ne se demande pas pourquoi nos étudiants arrivent avec un portable en cours. On ne se demande pas si sur le terrain, à l'hôpital, les outils informatiques sont omniprésents.
On parle du fait que ce n'est pas la priorité et j'entends même la question de se demander si les étudiants ont encore besoin de formateurs puisqu'ils ont l'ordinateur...
Alors quelques exemples simples : le dossier patient informatisé. Présent sous des formes diverses, avec des logiciels différents selon les établissements. Pas un seul de ces dossiers ne permet à un infirmier de tracer son rôle propre d'éducation, de prévention, de surveillance infirmière. Au mieux on clique quand le traitement est distribué ou l'injection faite par l'infirmière. Dans quelques années on nous sortira des statistiques informatisées qui diront que l'infirmier se contente de distribuer des comprimés. La faute à qui ? La réponse facile c'est de dire c'est la faute à l'informatique.
Mais posez la question aux concepteurs des logiciels informatiques. Ils ont consulté des infirmiers, des tas d'infirmiers de terrain, des professionnels aguerris. Mais pas un de ces infirmiers n'a été fichu d'expliquer ce qu'ils voulaient "tracer" comme activités spécifiques infirmières. Pas un n'était suffisamment sensibilisé à l'outil informatique pour dire que l'ordinateur pouvait faire telle ou telle tâche. On a bêtement reproduit une feuille de température papier sur un écran et on clique. Et bien la faute n'est pas celle de l'informatique mais bien d'une profession, la profession infirmière, qui se désintéresse beaucoup trop, de l'outil informatique. Cet outil ne peut donner que ce qu'on lui demande et les infirmiers ne demandent rien.
Et quand on me dit que l'ordinateur va remplacer le formateur ! C'est l'expression d'une résistance infondée aujourd'hui. Les IFSI qui ont développé des outils de type plateforme numérique n'ont perdu aucun formateur. Au contraire ce sont des projets qui fédèrent des groupes de travail et qui libère du temps pour faire ce qu'on a pas toujours le temps de faire : du suivi individualisé, la relation de soin, l'observation et le raisonnement clinique... Les cadres formateurs sont débordés de faire et refaire des cours qui de toutes façons seront recherchés et trouvés par des étudiants sur la toile internet. Que de temps perdu !
Je prends note du C2i métiers de la santé (il a deux ans déjà...). Ca fera comme l'AFSGU (formation aux gestes d'urgence). On en parle depuis des années, ça deviendra obligatoire pour passer le DEI, personne ne se sera penché dessus dans les IFSI et on obligera les étudiants à passer en catastrophe ces morceaux de diplômes sur leur temps libre et avec leurs sous. Et les cadres formateurs seront non formés à un diplôme exigé pour les étudiants le jour du DEI. Un peu paradoxal comme affaire.
Dernier point : ma directrice des soins, hyper compétente, hyper active et hyper ouverte a fini par craquer et me demander un accès à une messagerie internet. La raison : la DRASS ne transmet plus rien par papier mais tout par mel. Comme quoi quand on est au pied du mur on adopte l'outil informatique.
Mais croyez bien que ce serait bien plus agréable que l'on attende pas d'être au pied du mur pour se poser cette simple question : l'outil informatique omniprésent est de toute façon là, alors comment l'utiliser au mieux pour nous formateurs, au profit des étudiants, et au profit des patients ?
Jérôme, cadre formateur
#9
Posté 03 novembre 2007 - 08:38
Mais à leur décharge, les équipes ont peu de temps à consacrer dans ces groupes de travail et peu d'entre elles ont assez de connaissances informatiques.
L'informatique est encore un outil qui fait peur à la plupart des équipes.
Personnellement, j'ai 30 ans et j'ai grandi avec l'informatique. on ne peut pas en dire autant des infirmières plus agées.
Récemment, nous avons mis les transmissions sur feuille excel, il a fallu des arguments pour les convaincre de l'utiliser et un sacré travail de formation en aval. Alors mettre en place un dossier de soins informatisé .... j'attend de voir notre projet arriver

Je fait d'ailleurs parti de l'équipe qui va travailler à la mise en place du DUP, nous nous sommes vus pour voir les grandes lignes mais il est vrai qu'on nous parle déjà de mise en place dans un service pilote l'année prochaine alors que je n'ai meme pas encore vu la couleur du logiciel !
Encore une fois, j'ai l'impression qu'on decide à notre place, qu'on nous balance le bébé pour s'y habituer.
Le problème avec ce type d'outil, c'est qu'une fois créé, je vous souhaite bon courage pour le modifier ou l'améliorer. Et avec une année devant nous, je doute qu'il soit opérationnel à 100%, ce qui va entrainer des conséquences au niveau des équipes (incompréhension, demotivation ...)
quant au rôle propre à intégrer dans cet outil ... ca va pas être une mince affaire. une infirmière a déjà du mal à l'expliquer alors le transcrire sur un pc ....
personne n'a d'expérience dans ce domaine? un DUP en cours d'utilisation ou de test ? comment ca se passe ?
Clinique Privée Médico-Chirurgicale
123 lits
#10
Posté 04 novembre 2007 - 11:06

Apparemment tu es un fervent défenseur de la formation informatique en IFSI et de la nécessité que la formation prépare les étudiants infirmiers et autres étudiants, à l'outil informatique, mais aussi à ce que peut contenir un dossier de soins informatisé ?
Comment tu vois cela avec le programme actuel de formation ? et avec les compétences limitées d'un bon nombre de formateurs ?
Quelle est ton expérience ? est-ce que tu en connais d'autres dans différents IFSI ?
Je crois que le C2i métiers de la santé est encore en expérimentation mais uniquement pour les médecins ?
Merci pour tes infos
Cettesil
#11
Posté 04 novembre 2007 - 11:57
Une première réalité du terrain : soit on forme le personnel sur un logiciel ou sur des ordi qui ne sont pas ceux de leur entreprise, ou en performance supérieure à ceux qu'ils ont sur le terrain (et comment transférer les connaissances ?).. soit le matériel n'est pas encore en place et l'on sait qu'une connaissance pour s'ancrer doit être mis en oeuvre rapidement sinon la perte est irrémédiable...
Ce n'est pas la première fois que l'on voit des formations à l'informatique en l'absence d'outils présents sur le terrain et des outils donnés avec injonction de s'en servir sans formations...
Une deuxième réalité du terrain : les IFSI ne sont pas la priorité des établissements de soins, la dotation des matériels passe après celles des unités fonctionnelles (et encore heureux !) mais aussi celles des services administratifs (sans commentaires...)... du moins jusqu'à maintenant. On espère que le fait d'être passé dans la fonction publique territoriale pour ce qui est de la dotation du matériel va nous permettre d'avoir celui qui nous est nécessaire à l'enseignement mais aussi au management pédagogique... (on s'est battu pour obtenir des tableaux excel... quand aux logiciels sur le marché, leur mise à jour est trop fréquente pour pouvoir absorber le coût et profiter d'un amortissement, quant ils n'ont pas mis entre temps la clef sous la porte)
Je connais un IFSI qui a longtemps défendu que les secrétaires avait plus besoin d'Internet que les formateurs... et donc ces derniers n'y avait pas accès sur leur lieux de travail... D'autres, où les formateurs amènent leur propre PC portable pour pouvoir travailler...
Une troisième réalité, c'est que la formation a là aussi ses priorités, qui ne sont pas forcément adressées à l'IFSI... Les IFSI sont de plus en plus considérés comme des pépinières de cadre de santé (j'ose le dire !) Nous avons de plus en plus d'IDE dans les équipes, non formées bien sûr, ni à la pédagogie (et qui ont un travail conséquent de mise à jour de leurs connaissances générales car l'exercice spécifie les connaissances), ni à l'informatique... et donc les formations sont embolisées par les prépas cadre et les formations cadre.... que reste-t-il aux cadres ?
Vous voyez Cettesil et jjland83, j'ai l'impression que dans vos propos (mais cette interprétation est le résultat sans doute, que ce que vous dites fait écho en moi) que les formateurs ne se sentent pas convaincus de la formation à l'informatique. Dans la réalité, ils n'en n'ont ni les moyens matériels ni humains. L'importance de l'informatique pour les étudiants est à transmettre déjà dans les IFSI... Nous sommes dans la bataille mais ce sont les dirigeants que nous tentons de persuader à l'heure actuelle... quand ce sera gagné, on s'adressera aux étudiants.
Allez, une quatrième réalité (et malheureusement il y en a encore d'autres) : qu'allez-vous enlever dans la formation pour former convenablement un étudiant à l'informatique (compter au moins 40h serait un minimum raisonnable, vous êtes d'accord ? Bon, on enlève le module endocrino ?)... et pour quel logiciel, car un IFSI forme pour un diplôme, un exercice polyvalent, pas pour l'établissement auquel il appartient... Cette formation ne peut même pas faire l'objet d'un module optionnel (c'est le texte qui le dit)... et vous pourriez m'opposer, et je suis d'accord avec vous sur ce point, pourquoi serait-il optionnel ? A moins que l'on propose une formation en heure sup à des étudiants qui font déjà 35h de cours par semaine... Et si on nous autorisait de prendre une journée de stage par stage pour former à cela ?
Personnellement, l'exercice de la profession se complexifie et ce dont nous aurions besoin pour les y préparer vraiment ne tient déjà plus dans le temps imparti... Il n'y a qu'à voir les propositions d'évolution de notre métier... la polyvalence est en danger... trop couteuse à former... on va finir par nous spécialiser plus qu'on le voudrait...
Peut-être un espoir avec le nouveau programme que nous attendons pour 2009 ? Ne perdons pas espoir...
En attendant, si quelqu'un dans un IFSI a réussit ce tour de force... qu'il nous explique comment ils ont réussit... je suis très intéressée, au moins autant que Cettesil...
Et sur les terrains, formez-vous les étudiants ? Je sais que oui pour être allée évaluer des étudiants qui nous présentaient les patients à partir d'un dossier de soins informatisé, nous étions autour de l'écran...

#12 [Invité]nanarduhavre_*
Posté 04 novembre 2007 - 03:46
Citation
Est ce que ce ne serait pas hazard des à priori???? J'ai personnellement 50 ans et je suis responsable de l'introduction d'un logiciel informatique dossier patient dans le service. Les plus difficiles à convaincre, contrairement à ce que vous avancez, ont été les plus jeunes. Plus que la culture et la connaissance de l'outil informatique, c'est la capacité à remettre en cause ses pratiques qui est le noeud central. Une infirmière plus âgée a acquis une certaine maîtrise de sa fonction, et les zones d'incertitudes introduites par un nouvel outil ne vont pas la perturber outre mesure, car elle sait que plus vite elle sera partie prenante du nouvel outil, plus vite elle le maîtrisera. Pour une IDE plus jeune, c'est sa place dans le service qui peut ne pas être bien définie en terme de pouvoirs, qui eux sont acquis grace à des maîtrises (IDE référente dans certains domaines qui demandent d'élever son niveau de compétences vers l'excellence, et donc de formations complémentaires). Les "vieilles" IDE ont cet avantage sur les plus jeunes, et elles savent que leur niveau de compétence ne sera pas remis en question par un outil différent. Les plus jeunes, qui n'ont pas le même niveau de compétence se retrouvent dans une situation où elles doivent continuer à acquérir des connaissances spécifiques au service dans lequel elles exercent ( et c'est parfois très long), et voient arriver un nouvel outil qu'elles vont également devoir apprendre à maîtriser. C'est donc l'introduction d'un apprentissage supplémentaire qui leur est proposé. Cela peut être une raison du frein rencontré au niveau des plus jeunes. Il peut en exister d'autres, mais surtout, ne partez pas avec des à priori. Ce serait le principal handicap pour une fonction que vous allez bientôt découvrir, si j'ai bien tout compris.
Citation

Et si simplement la raison était autre part. La convivialité d'un outil comme EXCEL est limitée, de même que ses fonctionalités. Cela ressemble toujours à de l'artisanat car vraiment très limité. Posez vous la question: Pourquoi les pros de l'informatique n'utilisent-ils plus EXCEL depuis 10 ans? L'avantage d'un outil créé par des pros se trouve dans ses fonctionnalités et son interactivité, les requettes que vous pourrez lui demander et qui sont impossibles avec EXCEL.
Citation
Encore une fois, j'ai l'impression qu'on decide à notre place, qu'on nous balance le bébé pour s'y habituer.
Il me semble normal que l'on ne vous demande pas votre avis pour le choix d'un outil tel qu'un logiciel dossier patient. Pour une simple et bonne raison, c'est que vous êtes centré sur vos pratiques. Vous soignez Mr X ou Mme Y. pour un choix d'un tel outil, il faut se placer sur une logique d'établissement. Imaginez le brouhaha si on demandait à chacun de donner son avis sur un outil. Ses pratiques seraient prégnantes par rapport à celles du voisin et aucun accord ne serait trouvé, d'ou une perte de temps important. D'autre part, au niveau de l'établissement, il y a un impératif d'unicité de l'outil. Les professionnels qui passent d'une unité à une autre doivent obligatoirement très vite se retrouver dans l'outil commun. Il y a également les intervenants extérieurs à votre service qui doivent se retrouver dans cet outil. Je pense aux médecins qui sont sollicités pour une consultation, anesthésistes, mais également aux professionnels qui interviennent en transversal et qui doivent avoir accès à votre dossier.(les kinés, diet. ,manip. radios...) Le dossier est placé en tant qu'outil de l'établissement mis au service d'une unité de soins, et non un dossier de service prêté en totalité ou en partie aux intervenants extérieurs. C'set le patient qui est au centre d'un tel outil, avec comme préoccupation le suivi de sa prise en charge, et non les pratiques d'une unité auxquelles tout le monde s'adapte. Et là encore, c'est une remise des pratiques qui est à acquérir, possible en prenant un peu de recul par rapport à votre service et en se positionnant à un autre niveau de réflexion
Citation
Là, on sent votre inexpérience qui parle et encore des à priori. Bien sûr qu'il est possible de modifier des outils informatiques, et de nombreuses fois qui plus est. La seule différence, c'est que vous ne le ferez pas vous même. Vous en ferez la demande au serice qui a en charge la maintenance et le suivi, comme vous le faites pour un respirateur par exemple. L'informatique est arrivée à un tel niveau de connaissances que l'on ne peut se permettre de confier de tels outils à tout un chacun, même si on "débrouille" pas trop mal avec les petits outils à notre disposition.(essayer simplement de créer un programme sur macromédia flash, et vous comprendrez le fossé qui peut exister)
Citation
En conclusion, replacez le patient au centre de vos préoccupations. prenez du recul pour vous permettre d'aborder une nouvelle fonction et pensez que les personnes qui vous encadrent ont eu une réflexion pour les actions qu'ils mettent en oeuvre. Peut être simplement n'avez vous pas tous les élémnts de cette réflexion. Replacez la alors sur la finalité.
Pardon de m'être énervé, mais je pense que ces précisions étaient nécessaires. Votre avis m'a semblé tellement tranché et sans fondements
#13
Posté 04 novembre 2007 - 07:34
inutile de vous enerver

comme vous le dites, c'est probablement le manque d'experience ou ma reflexion peut etre encore un peu trop "infirmière", mais je l'évoque telle que je la vis actuellement dans mon service.
j'entre depuis peu dans ce domaine de l'informatique dans les services et j'ai encore beaucoup à apprendre.
En effet, peut etre suis je allé un peu vite dans le fait de mettre d'un coté les "jeunes" et de l'autre les "anciennes" infirmières. Il faudrait parler plus d'inegalité face à l'informatique d'une infirmière à l'autre, quelque soit leur âge.
Quant à l'unicité de l'outil, bien sûr que c'est un aspect primordial d'un tel outil. Je sais bien qu'un outil informatique peut evoluer, changer ou être modifier mais lors de la rencontre des differents intervenants, on nous avait bien precisé de penser correctement ce logiciel pour notre service et ce que l'on voudrait y voir apparaitre comme spécificité à notre service car une fois mis en place, les changements seraient difficiles.
en ce qui concerne le rôle propre de la profession, il est vrai que la priorité est le patient mais je m'interroge quand la personne qui nous fait une demonstration du logiciel nous dit :
"les IDE vont distribuer les medicaments et les cocher sur le pc, et là, si vous cochez un comprimé de lasilix à 12h, le pc vous informe de ne pas le donner car le bilan du matin montre un potassium bas"
Clinique Privée Médico-Chirurgicale
123 lits
#14
Posté 05 novembre 2007 - 11:24
Mais la question que je me pose, après avoir vu des démos de dossiers informatisés, ça devrait faire plus qu'enregistrer des soins, puisque certains logiciels aident à la réalisation des transmissions ciblées,(trouver des cibles, menu des soins à cocher....) intégrent des systèmes d'alarme ou des protocoles de surveillance en lien avec des prescriptions.....
Effectivement Excel n'est pas trés adapté ou dépassé pour ce genre d'applications. Au plus pour préparer et corriger des tableaux de planification de soins afin d'éviter des recopiages si l'on n'a pas autre chose.
J'ai cherché s'il existait des listes des différents logiciels de dossiers patients,
et j'ai trouvé cet annuaire sur ce site
et aussi ce dossier
On s'y perd dans tous ces logiciels. Comment les hopitaux choisissent ? sur quels critères ? le prix ?
Est-ce que les directeurs de soins ont leur mot à dire ? ou seulement les médecins ? ou les directions informatiques ?
En tous les cas la question de la formation des personnels me parait importante car j'ai l'impression que tous les hopitaux veulent s'informatiser maintenant, d'où ma question sur la formation des étudiants en amont
A +
Cettesil
#15 [Invité]nanarduhavre_*
Posté 05 novembre 2007 - 11:49
#16
Posté 05 novembre 2007 - 12:14
j'ai lu avec attention les remarques et commentaires précédents.
Comment intégrer une formation informatique pour nos étudiants en IFSI ?
Et bien il faut regarder ce qui se passe sur le terrain. Reconnaissons que l'outil informatique est de plus en plus présent à l'hôpital et que l'infirmier l'utilise de plus en plus. Et cette utilisation est bien pour la prise en charge du patient in fine. dossier d'accueil, suivi d'examens, compte-rendus, ...
Alors je regarde ce que le programme des études propose : "Il appartient aux équipes enseignantes, tout en restant dans les limites fixées par le présent programme, d'adapter le contenu des enseignements à l'évolution des sciences et des techniques dans le domaine des soins infirmiers."
Et en lisant cela j'admet qu'il faut que je prenne en compte dans mes cours la notion d'outils nouveaux présents sur le terrain. Et on arrive à dégager des heures pour parler d'informatique. Mais il est vrai que ce n'est peut être pas suffisant.
Cours multimédias
Quand un formateur propose un cours magistral et qu'il a dans la salle de cours 10 ou 15% des étudiants d'une promotion, il me répond qu'ils ont d'autres priorités et qu'ils trouveront le polycopié à la bibliothèque ou sur internet. On peut se demander à quoi sert le formateur dans ce cas, mais c'est un autre débat. Quand je fais un cours magistral, non obligatoire, à 150 étudiants, il y a des images, des vidéos, des liens interactifs, on va sur internet pendant le cours, on regarde ce qu'on trouve, on en discute, et j'ai toujours 95% de la promotion dans la salle. Et je sais ensuite que les gens retournent voir, appronfondissent les choses et finalement apprennent naturellement à se servir d'un moteur de recherche, à filtrer, à consulter, à utiliser cet outil informatique, en dehors du temps de cours. Et dans la conduite pédagogique apparaît simplement dans la colonne méthode : "cours magistral, support multimédias". L'outil informatique est inclus dans le cours, ce n'est pas un enseignement à part, je ne demande pas d'heures en plus. Au final et avec le recul ça donne quoi : une salle internet qui est passé de deux postes à 24 postes, ouverte entre midi et deux elle est ouverte 24/24 maintenant, des étudiants qui me racontent ce qu'ils ont trouvé et certains préparent avec moi des cours qu'ils proposent en partie, un club informatique est né qui propose d'aider celles et ceux qui ont des soucis avec l'outil (ils se débrouillent entre eux), une demande de travaux pour installer des prises de courants dans les amphis pour que chaque ordinateur portable soit chargé, des TD qui sont richement illustré et documenté, ... J'ai du mal à trouver des points négatifs...
Le C2i santé ?
Aujourd'hui les élèves du secondaires sont amenés à passer le B2i. Cela fait partie du minimum de connaissances à avoir sur l'outil informatique, c'est le fameux scole commun. Le C2i a été crée pour compléter le B2i et pour permettre à des futurs professionnels de montrer à leurs employeurs un minimum de niveau général en informatique en association avec leur diplôme professionnel. Le C2i santé est spécifiquement étudié pour répondre aux besoins des professionnels de santé et de leur permettre d'avoir des connaissances minimales sur l'outil informatique dans le domaine de la santé. Donc si rien n'est fait, les futurs étudiants vont arriver d'un milieu scolaire ou on parle B2i et C2i et arriveront sur le terrain, l'hôpital, où l'on demandera bientôt un niveau de C2i santé et on se dira : mince on a oublié de les former de façon holistique dans nos IFSI ! Je serais bien volontaire pour participer à une étude plus apprionfondie sur ce C2i santé pour nos étudiants.
Modifier un outil informatique ?
Encore une fois l'ordinateur ne peut faire que ce qu'on lui demande de faire ! Et aujourd'hui, parce que je suis concepteur multimédia diplômé, parce que je suis cadre de santé diplômé, je vous assure qu'on peut parfaitement faire faire à la machine à peu près ce qu'on veut. Soit on établi un cahier des charges avant la production du logiciel ou de l'outil, soit par des fiches de modification on améliore, demande ou modifie telle ou telle fonctionnalité. Encore faut-il le dire, le demander, le faire savoir et surtout prendre part au projet. Si on colle un infirmier dans un groupe de travail, pour se donner bonne conscience, et que l'infirmier n'y connaît rien, on obtient ce qui se passe aujourd'hui : des logiciels fleurissent sans aucune spécificité infirmière, on coche des cases... Et c'est la même chose pour Excel : merveilleux outil certes, mais de grâce admettons qu'il y a de meilleurs outils pour construire un planning. Des outils qui gèrent parfaitement les roulements, de façon objective, qui prennent en compte la législation, ... Je m'interroge devant mes collègues qui font des documents Powerpoint qui clignotent dans tous les sens avec ces petits personnages aux couleurs vives qui font même du bruit quand on clique. Et on est content de soi quand ça bouge et que les polices de caractères sont innovantes et s'animent de mouvements variés. Mais quel intérêt ? Aucun, absolument aucun. C'est réduire l'outil à la forme alors qu'il est au service du fond. Bien sur j'utilise Powerpoint et c'est un excelent outil. Mais il faut apprendre à s'en servir en usage pédagogique et oublier de se faire plaisir tout seul !
Former à quoi ?
Entièrement d'accord Charlaine sur l'utilité discutable de former sur des outils de terrain (dossier ou autre) avec des versions différentes. Mais c'est là où nous avons une vision des choses très différente. Croyez-vous que dans une auto-école on forme les gens à rouler avec votre future voiture ? Non on apprend à conduire, a manipuler un volant, une boîte de vitesses. Croyez-vous que dans un IFSI on forme un étudiant pour travailler dans le service de cardiologie de la clinique de la ville voisine ? Non, on forme l'étudiant sur les fondamentaux, l'anatomie, la physiologie et puis la prise en charge d'un patient pour tout un tas de motifs. Mais on sait parfaitement qu'on n'est pas exhaustif et qu'on n'est pas spécifique à un service de cardiologie, tous les services ayant des spécificités. Et bien il faut regarder le contenu de la formation au C2i santé par exemple pour comprendre que cette formation est une base indispensable, pour ensuite utiliser des outils présents sur le terrain, quels que soient ces outils.
Réalité ?
Il est vrai que l'équipement informatique des IFSI laisse à désirer. Mais pourquoi ? Parce qu'on attend. On oppose la notion de priorité, on dit que ce n'est pas le moment, que ça n'apporterait rien. Dire que l'internet était plus utile aux secrétaires, oui, pourquoi ? Quand mon collègue me disait qu'il était scandaleux de trouver des cours, pardon des inepties de supports de cours, pour nos étudiants, il refusait d'utiliser internet. Et la secrétaire bien contente de trouver les textes législatifs pour la directrice de justifier l'accès à internet. Donc on a enlevé le poste informatique des formateurs pour le donner aux secrétaires. Logique. Maintenant, je ne connais plus de formateur qui se passe d'internet pour faire une recherche documentaire. Dans ce forum je note des échanges de cours ou de liens entre formateurs, et c'est bien utile non ?
Pépinière de cadres... Et bien justement si un IDE en prépa cadre arrivait en IFSI avec dans les tiroirs de son ordinateur des bases de cours solides. Il perdrait moins de temps à se remettre dans le bain généraliste des études. J'ai entendu des cadres disant on en a bavé, tu vas en baver aussi, mais c'est comme ça, être cadre ça se mérite ! Moi je suis sidéré de voir un nouveau formateur arriver et repartir de presque rien. Et on me dit que tout est dans le formateur, dans sa tête. Permettrez moi d'en douter. J'admet que dans un cours on met sa touche personnelle, son expérience de terrain, mais à la base il y a une base commune que l'on doit partager et l'outil informatique sait parfaitement partager. Ca libèrerait du temps. Les cadres cadrés ou non feraient la formation au C2i, et comprenant l'importance de cela, imposeraient le C2i à leurs directions et au final aux étudiants.
Oui vinophile, c'est inquiétant de voir notre rôle propre réduit à cocher des cases. C'est étonnant de voir un ordinateur commenter une action infirmière. Mais ce qu'il faut voir ce n'est pas le vol du rôle infirmier, c'est d'améliorer ce rôle. OK pour le comprimé de Lasilix, mais dans l'absolu l'infirmière qui distribue le traitement ne doit-elle pas s'assurer que le traitement est le bon au bon moment pour ce patient ? On voit des patients arriver au bloc qui ne sont pas à jeun, des IM faites malgré des ttt anticoagulants, ... Je suis d'accord sur le rôle essentiel de l'infirmier qui doit savoir ce qu'il fait et pourquoi il le fait ou ne le fait pas. Mais on peut y réfléchir : que peut apporter l'outil informatique dans notre pratique ? Je vous l'accorde, aujourd'hui on nous donne des gadgets à la James bond. Mais on ne s'est jamais organisé pour demander des choses adaptées. C'est le problème. On ne sait pas demander ou exprimer ce qui nous simplifierait le travail.
Oui nabarduhavre, les jeunes ne sont pas toujours les plus attentifs à l'outil informatique. La résistance n'est pas toujours là où on l'attend. Et votre expérience de terrain m'intéresse tout particulièrement. Votre participation à un projet informatique montre aussi que le rôle du cadre a encore de l'avenir et que l'outil informatique ne remplace pas mais accompagne.
Milles excuses pour ce bavardage, mais c'est un sujet qui me touche particulièrement. Je suis convaincu depuis très longtemps de l'utilité de se mettre un peu plus à niveau dans nos IFSI au plan informatique. Et j'ai souvent entendu les mêmes réponses comme la non priorité, le manque de temps, le manque de moyens. Mais espère t-on que ça va se passer tout seul ? J'ai peur que ça se passe sans nous et serait bien dommage.
Cordialement,
Jérôme
#18
Posté 21 novembre 2007 - 02:09
En consultant la fiche métier des cadres de santé formateurs, je me rends compte pourtant qu'il y a dans la partie
"Tendance d'évolution du métier - Dans les facteurs clés à moyen terme :
- Évolution des technologies de la formation (didacticiels, nseignements assistés par ordinateur,enseignements à distance par le WEB…)
Et dans l'évolution du métier et des compétences :
- Développement de l’expertise dans le domaine de a bureautique, de l’informatique, de l’enseignement
à distance, des logiciels spécifiques
Développement de l’expertise dans le domaine de la bureautique, de l’informatique, de l’enseignement
http://www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/repe...aine1/1a401.pdf
alors je me pose la question :
Où et comment les formateurs peuvent se former pour acquérir ces compétences ?
et de quelle expertise parle-t-on ?
Je pense qu'il faut pas réver et que tous les formateurs ne peuvent pas atteindre le niveau que décrit Jérome
C'est toujours un peu inconfortable d'avoir des étudiants qui peuvent avoir plus de compétences que les formateurs.
Et puis la question que je me pose : est-ce que les directeurs et directrices d'IFSI sont partie prenante de cette évolution à prévoir ? Est-ce que la régionalisation ne va pas être une diffficulté supplémentaire pour l'évolution des IFSI ?
J'aimerai avoir l'avis des formateurs, mais aussi des directeurs mais aussi des cadres et directeurs de soins sur le sujet
Merci
Cettesil
#19
Posté 11 mars 2012 - 04:23
fabienne
#20
Posté 19 mars 2012 - 02:48
Elle permet au mieux aux étudiants de se dispenser de venir en cours et de revoir le cours autant qu'ils le veulent et quand ils le veulent. C'est peut être un avantage par rapport à certains cours en présentiel. Mais il est important de s'interroger sur le choix des contenus de cours proposés sur DVD, la qualité des supports proposés et les modalités d'exploitation et d'évaluation de ces cours
Quand aux plateformes numériques, il ne s'agit que de supports dont on peut faire des usages bien différents : dépot ou accés à des documents mais les plateformes peuvent proposer bien d'autres outils, notamment des outils de travail collaboratif
Certains IFSI se voient plus ou moins imposer ce type de solutions ou de cours qui mal présentés aux formateurs ou mal préparés avec les formateurs font naitre de nombreuses craintes ou interrogations
Voir des liens vers des articles sur ce thème :
http://www.profetic....php?article5144
http://www.pratiques...nologiques.html
et vers les videos
- de Monique Linard
http://www.canal-u.tv/producteurs/profession_formateur/dossier_programmes/images_de_la_formation_ouverte_et_a_distance/temoignages_d_acteurs/linard_monique/atelier_de_connaissance_role_du_formateur"
- de Philippe Carre
http://pros.webtv.afpa.fr/chaine/accueil/1067/res:Carre-Philippe-De-la-formation-a-l-apprenance"
Je pense que l'usage de ces technologies obligent effectivement de repenser le role du formateur mais aussi de garder un esprit critique sur les pratiques pédagogiques actuelles utilisant les technologies.
Il est indispensable de repenser l'ingenierie pedagogique lorsqu'on introduit l'usage de ces technologies
En tous les cas c'est mon avis
Cettesil

Vous souhaitez devenir cadre de santé ? Retrouvez toute l'info utile et nos conseils pour bien vous préparer aux concours.
Préparez le concours

Formations professionnelles en ligne pour les soignants : Alzheimer, transfusion, hygiène, douleur, calculs de doses...
Découvrir les formations
Répondre à ce sujet
